Butembo : Un autre militaire tué par des inconnus et un milicien arrêté : ces événements qui caractérisent le jour 5 du bouclage lancé au Nord de la ville
Meurtre d’un militaire enlevé vers 21 heures de jeudi 1er décembre de son domicile par de présumés maï-maï à MatembeSon corps a été retrouvé le matin de ce vendredi 2 décembre 2022 vers Matembe en commune Vulamba. Il a été identifié comme agent de sécurité détaché au parquet militaire à Butembo.
Le commandant des FARDC à Butembo et environs confirme l’information au téléphone de Radio Elimu, La Voix de l’UOR. Le Lieutenant-Colonel NKOY KAKESE Yvon constate que ce mode opératoire est le même avec celui des ADF.
« Des hommes armés l’ont trouvé dans sa maison avant de le conduire vers une destination inconnue. Ce matin, nous avons eu son corps. Il habitait à proximité de Matembe. Il travaillait à l’Auditorat. Avant, on voyait que c’est l’ADF qui tue un militaire ou un civil par décapitation. Aujourd’hui, nous constatons que cela se passe même à Butembo par les maï-maï. Donc, les maï-maï et les ADF, c’est un même groupe », déduit-il.
Dans la foulée, il confirme l’arrestation d’un présumé maï-maï intercepté vers Furu la journée de ce vendredi 2 décembre 2022. Il aurait tenté de ravir l’arme d’un militaire. Dans une dispute, le milicien a été blessé par balle. Entre temps, la partie Nord du centre ville de Butembo a encore un connu une journée d’incertitude ce vendredi 2 décembre 2022. A la base, la poursuite de la traque de présumés miliciens couplée à la recherche des armes que posséderaient illégalement certains habitants.
« Nous avons eu la chance de mettre la main sur l’un des membres de ce groupe qui avait tourné une vidéo dans une brousse. Il a été blessé par balle. Comme on l’a arrêté, c’est pour cela qu’il y a eu des agitations du côté de Furu. Je n’ai pas encore son nom, dès que j’aurai les identités, je pourrai vous le donner », confirme-t-il.
L’autorité militaire à Butembo insiste que cette mission va continuer. Le Lieutenant-Colonel NKOY KAKESE Yvon pourquit que les jeunes arrêtés en début de semaine au Nord de Butembo sont déjà conduits à Beni pour instruction de leur dossier.
« Leur dossier suit son cours normal d’instruction. Ils ont été arrêtés pour raisons d’enquête. Ceux qui sont chargés de vérifier vont les mettre devant leur juge naturel. Nous avions arrêté 20 jeunes les jours passés mais, ils sont déjà plus de 20. Ils ont été conduits à Beni où se trouve notre hiérarchie au sujet des juridictions militaires », renseigne-t-il.
Il invite la population à ne pas à avoir peur des forces loyalistes qui sont là pour protéger la population.
« Si quelqu’un a peu des militaires déployés, nous allons conclure qu’il est de mèche avec l’ennemi. Sinon, pourquoi avoir peur ? Que chacun soit calme pendant que les services de sécurité sont en train de mener leur mission. La population doit se désolidariser d’avec l’ennemi », invite l’Officier des FARDC.
Il dément par ailleurs les accusations faisant état du pillage dont se seraient rendu coupables certains militaires.
« Nous avons effectué une descente avec le Président de la société civile dans les endroits où on disait qu’il y a eu pillage. Nous avons tous suivi un audio où on accuse les militaires. Nous pensons que ces accusations viennent des personnes qui ne veulent pas que l’Armée fasse son travail », conclut notre interlocuteur.
Vers 4 heures de samedi 26 novembre, de présumés maï-maï ont attaqué la résidence d’un officier de l’Armée habitant près de la Cathédrale Mater Ecclesiae. Bilan, 5 morts : deux militaires et trois assaillants. Les éléments de l’Armée régulière tués sont le Lieutenant-Colonel IBITASIMWA KIBWE Jules et le soldat de deuxième classe TSHIMANGA TSHTENGE, informe l’autorité urbaine. Tôt le matin de lundi 21 novembre 2022, une tête amputée du reste du corps a été découverte suspendue sur un stick d’arbre au Rond-point des martyrs de Kikyo-Kalemire, à côté de l’espace Eden River, non loin du pont SINO-HYDRO. Il s’agissait d’un militaire exécuté par des maï-maï, avait accusé le porte-parole du secteur opérationnel SOKOLA 1 GRAND NORD.
Patient Akilimali