Butembo : Maître Hangi invite les candidats à nettoyer les espaces qu’ils ont salis par l’affichage de leurs effigies lors de la campagne
Avant tout comme après élections, les murs et édifices privés ou publiques sont restés sales suite à l’affichage des photos des candidats aux élections de Décembre 2023 en RDC. A Butembo, par exemple, vous pouvez lire encore les noms et voir des images des gens, élus ou non, qui trainent encore sur les endroits publics.
Parmi ces endroits, on peut citer le monument dédié à l’Abbé Apollinaire Malumalu, lequel gardé pendant plus de deux ans propre, reste sale avec les résidus des effigies des gens tout comme à nombreux carrefours en cette ville commerciale de Butembo.
Maître RANULPH HANGI sensibilise pour la bonne gestion des biens privés et publics en vue de la garantie consciente du droit de propriété.
« Le fait déjà d’afficher sans autorisation, ça porte préjudice aux prérogatives qui reviennent aux propriétaires que ça soit privé ou public. Nous savons des prérogatives qu’on reconnait à des propriétaires, il y a le usus, le fructus et l’abusus. Lorsque vous affichez vos photos sans autorisation préalable, vous jouissez déjà des avantages de placarder oui mais vous violez ce qu’on appelle l’abusus que la loi reconnait au propriétaire. En violant la loi, que ça soit contre un particulier physique ou l’Etat qui peut être considérée en personne morale, une société sur leurs biens, ils peuvent déposer une plainte en justice contre vous qui afficher sur la propriété d’autrui. En vertu de l’article 258 du code civil qui suppose que tout fait quelconque de l’homme qui cause préjudice à autrui, oblige celui par la faute à réparer à réparer » a soutenu Ranulph Hangi, Avocat au barreau de la Tshopo et enseignant à l’UAC et l’ULPGL à Butembo.
Ce juriste environnemental appelle tout bon citoyen à promouvoir Butembo propre pour marquer sa belle image au pays qui se veut un Etat de droit.
« Donc il ne faut pas que la campagne vienne salir la ville qui doit rester propre pour s’améliorer même après des votes. Que tous ceux qui savent que leurs effigies restent encore aux endroits publics ou privés, que l’on soit validé élu ou pas, vous avez l’obligation de garder propre les endroits que vous avez exploités. Ces images sont de saleté et ça porte préjudice et à l’environnement et aux personnes dont on se sert de leurs biens sans autorisation préalable. Mais aussi on doit interpeller ici les autorités politico-administratives à jouer leur rôle pour ne pas sembler être dans un état malade alors qu’avec des compétences nécessaires disponibles. Et puis, à ces gens-là qui voulaient être représentants du peuple, il faut qu’ils donnent quand même un bon exemple puisque ces effigies qui restent collés sont comme des caoutchoucs dès lors qu’on a pris le bonbon, on jette sans tenir compte de là qu’on le fait parce qu’on s’est servi plus l’on va dans les institutions alors que l’on a laissé sa ville, sale comme si c’est comme cela qu’on va gérer le pays. Chacun a intérêt à jouer son rôle pour exploiter ses compétences dans les limites des règles afin de prouver à nos parents l’éducation nous transmises des valeurs de conscience, d’amour patriotique, justice et de paix,de propreté et sécurité des personnes et de leurs biens », a fait savoir Ranulph Hangi, expert juriste en gestion de la biodiversité.
Ranulph Hangi souhaite que tout bon citoyen se rappelle toujours que la loi existe et sanctionne toute action. Ainsi, appelle-t-il toute personne à refléter la meilleure éducation reçue en famille qu’elle représente dans la société de par des comportements divers souhaités responsables et exemplaires.
Le monument dédié à l’Abbé MALUMALU a été inauguré le 30juin 2021 au 5ème anniversaire de la mort du Professeur Ordinaire, Abbé MALUMALU, l’un des anciens présidents de la CENI.
Jures Kizito