Butembo : La discrimination raciale, ce comportement « bête » que déconseille Maître Moïse NDEKEYONGE

Butembo : La discrimination raciale, ce comportement « bête » que déconseille Maître Moïse NDEKEYONGE

27. mars 2024 Allgemein 0

La discrimination raciale continue à détruire des vies et à réduire les opportunités empêchant des personnes de jouir pleinement de leurs droits et libertés en tant qu’homme. L’expérience a démontré que des stéréotypes participent autant dans la considération individuelle. Si le racisme a imposé tacitement son nom dans plusieurs domaines, où serait le danger ? Maître Moise NDEKEYONGE rappelle que la discrimination raciale n’a pas que le dernier mot dans la vie en perpétuelle mutation.

Ce juriste estime que la nécessité de lutter contre le racisme est grande pour la culture du vivre ensemble.

« Lorsqu’on dit race, ça veut dire qu’il y a des catégories. Simplement, on peut avoir la race noire, la race blanche et la race hybride en celle des albinos. De par l’humanisme, il est d’abord interdit une discrimination raciale c’est-à-dire par exemple ce n’est pas parce qu’on est noir qu’on doit être contre les blancs, ou que l’on est blanc, et l’on a tendance à être contre les noirs, et le même cas pour les albinos, non. Ce genre de comportement est vraiment interdit même dans la Constitution de la République et les textes internationaux. C’est comme en RDC où il y a certains articles qui protègent les êtres humains qui naissent libres, égaux, en dignité et n droit. Donc la race c’est une question divine, personne ne l’a choisie, c’est Dieu qui nous l’a garantie et pourquoi ne pas en être fier », explique MOISE NDEKEYONGE, Syndic de la circonscription de Butembo.

S’il faut lutter contre la discrimination raciale, MOISE NDEKEYONGE pense que les risques à combattre sont énormes autant qu’elle permettrait d’éviter la « bestialité humaine ».

 « Parce que moi je suis noir, blanc ou albinos, je dois me sentir minimisé ? Non. Ça c’est vraiment interdit de par la loi, même de par l’humanisme étant donné que les risques sont tels que, une fois cela s’observait, nous risquons d’arriver à l’animosité, telle ou telle autre personne risquerait de s’en prendre à l’autre comme une bête qui ne réfléchit point et on ne peut pas être exhaustif. En tout cas on a intérêt à éliminer la discrimination raciale parce que, avec autant des risques, il faut fournir un effort de bien cohabiter avec les autres pour les opportunités favorables de ce vivre ensemble », expose MOISE NDEKEYONGE, Juriste.          

Le racisme est une idéologie ou un système d’intérêts ou de pouvoir qui se fonde sur la création de catégories et leur hiérarchisation. Ainsi, la discrimination raciale est une des manifestations du racisme où s’établit une inégalité de traitement fondée sur la race, la couleur de la peau, l’origine, l’ethnie ou la religion.

Que faut-il pour barrer la route au racisme ? « Il faut cultiver l’amour de soi ainsi que du prochain. Aimer l’autre comme on s’aime soi-même. Aussi, chacun doit être fier de sa race, mais que cette fierté de nous pousse à mépriser la race de l’autre car dans nos veines coule le même sang, nous avons le même organisme parce que nous sommes uns. On ne doit pas être victime de complexe en face d’une autre race, ça n’a pas de sens. Tout homme se doit son respect, ainsi il faut un respect mutuel », conseilleMOISE NDEKEYONGE, Défenseur Judiciaire.           

A son article 13, la Constitution de la RDC stipule : « Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation, d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière , faire objet d’une mesure discriminatoire , qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale , de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions publiques ou de ses convictions politiques, de son appartenance  à une race , à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique », lit-on dans la loi congolaise.

La journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée au mois de Mars pour commémorer ce jour de 1960 où, à Shaperville, en Afrique du Sud, la police avait ouvert du feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposés par l’apartheid.     

Jures Kizito