Lancement de la ZES de Niamey : Le Ministre Julien PALUKU démontre comment son pays met sur le marché des matériaux de construction et des produits PEPSI d’ici quelques mois
En marge de la semaine d’Industrialisation de l’Union Africaine, le Niger a lancé sa toute première zone Économique Spéciale à Niamey ce vendredi 25 novembre 2022. Objectif, promouvoir la transformation locale de ses ressources naturelles, comme l’ont recommandé les dirigeants des pays africains dans un sommet tenu au Niger sur l’industrialisation du Continent.
La maquette de cette zone économique spéciale a été dévoilée aux Ministres Africains de l’Industrie et aux différents partenaires techniques et financiers. A cette occasion, le Ministre congolais de l’Industrie a partagé l’expérience de la République Démocratique du Congo qui est subdivisée en 6 espaces industriels par le Président Félix Tshisekedi.
Le Ministre Julien PALUKU KAHONGYA a parlé des avantages fiscaux à ceux qui investissent dans la zone économique spéciale.Il a fait comprendre à ses pairs que la RDC est aujourd’hui sur quelques zones économiques spéciales dont celle pilote de Maluku à l’Est de Kinshasa, celle du Haut- Katanga où sera installée la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques et celle de Musienene au Nord-Kivu.
« Il y a des espaces agro-pastoraux, miniers, forestiers, agricoles et à chaque espace on destine une catégorie d’industries qui doivent y être installées. Nous sommes sur près de 4 chantiers des zones économiques spéciales. A Kinshasa-Maluku, entre mars et juin de l’année prochaine, nous devrons produire les premiers matériaux de construction. D’ici décembre, nous allons produire les premiers produits PEPSI…, une autre entreprise va produire des produits pharmaceutiques en début 2024. Côté Sud au Katanga, il y a deux autres zones dont celles des précurseurs des batteries électriques », a exposé Julien PALUKU KAHONGYA.
Il a insisté que la réussite du développement des Zones Économiques Spéciales en Afrique passe par l’appropriation politique et du patronat national. « Il y a les défis de deux ordres. Le premier, c’est l’appropriation politique. Le Ministère clé dans la mise en place des zones économiques spéciales, c’est celui des finances. C’est ce dernier qui doit accorder des facilités aux entreprises qui œuvrent dans la zone. Au niveau politiques, les ministères des finances doivent comprendre que les allègements accordés ne constituent pas des manques à gagner. Deuxième défi, c’est la faible appropriation par le secteur privé national ou local. Celui-ci aurait l’impression selon laquelle la zone économique spéciale est une affaire des entreprises étrangères, nos entreprises croient que c’est une affaire des autres. Par exemple ici au Niger, il faut que nos investisseurs s’y impliquent. En fait, il ne faut que ça soit seulement les capitaux étrangers qui soient mis en jeu », a expliqué le Ministre Julien PALUKU KAHONGYA.
Avec cette zone économique spéciale de Niamey, le Niger est sur la bonne une voie, a indiqué de son côté le Directeur Général de l’Agence des Zones Économiques Spéciales-AZES, Augy Bolanda.
Outre la République Démocratique du Congo, plusieurs autres pays ont partagé leurs expériences dont le Gabon avec sa Zone Économique Spéciale de Nkok.
Pour contexte, les pays africains ont pris l’engagement de changer le paradigme dans la gestion de leurs ressources naturelles en optant pour le développement des chaînes de valeurs. C’est la grande décision prise par les Chefs d’État et de Gouvernement à l’issue du sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur l’industrialisation et du développement économique tenu le vendredi 25 novembre 2022 à Niamey au Niger.
La semaine d’Industrialisation de l’Union Africaine a été ouverte le dimanche 20 novembre 2022 à Niamey au Niger. Elle a préparé le sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement. Plusieurs Ministres ceux de l’Industrie et du Développement Économique y ont pris part. Des partenaires techniques et financiers prêts à promouvoir la transformation locale des ressources naturelles africaines avant toute exportation étaient également de la partie.
Avec la Cellule de Communication du Ministère de l’Industrie