UOR-Conférence : Non effectivité de la décentralisation 15 après en RDC; l’enseignant Arsène Kaputu accuse le manque de volonté politique des institutions

UOR-Conférence : Non effectivité de la décentralisation 15 après en RDC; l’enseignant Arsène Kaputu accuse le manque de volonté politique des institutions

28. juin 2024 Allgemein 0

Les conférences scientifiques qui caractérisent les préparatifs de l’année jubilaire de l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo se déroulent en  merveille. « Le retard de l’effectivité de la décentralisation territoriale en République Démocratique du Congo, cas de la ville de Butembo », est le thème que l’assistant KAMBALE KAPUTU Arsène a exposé à la crème intellectuelle ce vendredi 28 juin 2024.

Les activités y relatives ont eu pour cadre la grande salle du Site Vungi de cette établissement universitaire.

Se confiant à Radio Elimu, la Voix de l’UOR , l’assistant2 KAMBALE KAPUTU Arsène a indiqué que la recherche portait sur la question de savoir les causes qui seraient à la base du retard de la décentralisation territoriale après 15 ans depuis son annonce dans la constitution congolaise de 2006 et après la promulgation de la loi portant organisation, fonctionnement des entités territoriales décentralisées.

Cet enseignant affecté à la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Administratives à l’UOR Butembo fait  savoir que les résultats du terrain de cette étude révèlent que le manque de volonté politique des institutions nationales constituent le problème dans l’exécution de cette opération.

Pour ce chercheur, la justification selon laquelle le manque des moyens ou les infrastructures ne justifie pas la non organisation des élections par le fait que le pays dépense plus de 600 millions des dollars américains à travers les diverses formes, d’après les chercheurs.     

« Cette conférence a porté sur le retard de l’effectivité de la décentralisation territoriale en RDC avec une étude de cas qui a été menée en ville de BUTEMBO. Dans cette conférence,  je me suis posé la question, pourquoi la décentralisation territoriale traîne plus de 15 ans après son annonce dans la constitution de 2006 mais aussi après même la promulgation de la loi de 2008 portant organisation, fonctionnement et commotion des entités territoriales décentralisées et leur apport avec l’état et les provinces. A cette question, j’avais provisoirement estimé que c’est le manque de volonté politique qui expliquerait le retard de l’effectivité de la décentralisation territoriale en RDC. Dans la démonstration, en menant les enquêtes sur terrain, il a été constaté que c’est le manque de volonté politique des institutions nationales qui est à la base parce que 70% de mes enquêtes ont été d’accord avec moi. Alors certains éléments ou certains arguments qui vont dans ce sens c’est que lorsque j’avais lu le rapport du professeur LUZOLO l’ancien conseiller en matière de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Il avait dit que chaque année nous perdons 15 milliards de dollars dans la fraude fiscale aussi cette argument avait été une autre perte que  nous subissons à travers les agents fictifs. C’est que, chaque année, nous perdons plus ou moins plus de 600 millions de dollars au travers les agents doublons et fictifs ainsi de suite.  Dire  que le moyen ont manqué  pour organiser les élections où il n’y a pas des infrastructures de base c’est ne pas fonder parce que, déjà 15 milliards de dollars que nous perdons chaque année que cite le Professeur LUZOLO BAMBI », explique l’assistant KAMBALE KAPUTU Arsène. 

Notre interlocuteur a souligné que le retard qui s’observe dans la décentralisation territoriale est une erreur attribuée aux institutions qui n’appliquent pas la loi. Pour ce faire, l’assistant KAMBALE KAPUTU Arsène appelle les élus du peuple à accélérer la pression sur le gouvernement congolais. Objectif visé, organiser les élections dans toutes les entités territoriales sans discrimination.

« La faute revient aux institutions qui  ne veulent pas appliquer les lois qui existent  parce que, déjà la loi de 2018 à son dernier article dit que cette loi doit être affective 30 jours après, ça veut dire que  comme elle a été promulguée en juillet 2008, plus ou moins en août ou septembre 2008, on aurait déjà des conseillers communaux , conseillers urbains, conseillers de secteur, chefferie, le maire élu et le bourgmestre élu, mais comme cette loi reste une lettre morte, c’est la raison pour laquelle elle n’est pas appliquée, il reste d’accélérer la pression sur le gouvernement mais aussi pour que le gouvernement ait l’argent à donner à la CENI pour organiser les élections dans toutes les entités. Les élections locales sont un droit à tous les citoyens. D’ailleurs, le fait pour la CENI d’organiser seulement ses élections dans les entités, dans le chef-lieu  cela  exprimé une discrimination indirect entre le différentes couches de la population congolaise ce qui n’est pas bon et ce qu’il faut combattre », invite ce chercheur.   

Notons que, la commission chargée de l’organisation et planification des activités jubilaires de l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR Butembo  présidée par le Professeur KATYA KAVUYA Jeannot prévoit chaque vendredi de la semaine une conférence qui accompagne l’année jubilaire à clôturer le 30 mars 2025.

Victoire Pozite