Santé-Nord-Kivu : le Communicologue Deogratias SIKU démontre les risques de mort sur le faible engagement dès les signes de la variole simienne, cette zoonose du « mpox »

Santé-Nord-Kivu : le Communicologue Deogratias SIKU démontre les risques de mort sur le faible engagement dès les signes de la variole simienne, cette zoonose du « mpox »

3. juillet 2024 Allgemein 0

La variole simienne constitue un danger, une fois négligée voire moins prise en charge. Dite autrement « mpox » dans une approche anglaise, cette maladie rend de plus en plus vulnérable beaucoup de personnes. Ce sont les mots de DEOGRATIAS KAKULE SIKU, expert en communication sur les risques, engagement communautaire et gestion stratégique au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé en Afrique.

Joint ce mercredi 03 Juillet 2024 par  Radio Elimu  au sujet de l’ampleur du « mpox » en province du Nord-Kivu, en RDC, cet agent humanitaire précise que cette maladie a signé sa présence en République Démocratique depuis le 20ème siècle dans plus de ses 23 sur 26 Provinces.  

« En fait, jusque 2022, la maladie dont nous parlons s’appelait Orthopoxvirus et l’Organisation Mondiale de la Santé avec les pays membres ont décidé de l’appeler Mpox en anglais, Variole Simienne en Français. C’est une maladie virale découverte en RDC depuis 1970. Alors depuis qu’elle a été découverte en RDC, elle est détectée en permanence en plus de 23 provinces. Les experts ont dit que cette maladie est endémique » précise DEOGRATIAS SIKU, expert en communication sur les risques, engagement communautaire et gestion stratégique au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé en Afrique. 

Face aux risques que cette zoonose, une maladie d’origine animale, cet expert en communication de risque met un accent particulier sur la mort qu’elle peut entrainer à partir des contacts directs avec les personnes contaminées.

« C’est une maladie qui peut provoquer la mort si on ne se fait pas rapidement soigner. Mais elle se transmet de l’animal à l’homme par manipulation soit d’un animal contaminé et les scientifiques soupçonnent certaines espèces de singes ou certains rongeurs, comme les recherches se poursuivent encore actuellement, que ce serait le réservoir du virus de la variole simienne. Une personne contaminée qui peut transmettre le virus aux liquides contaminés à l’autre personne et là ça peut se passer par un contact direct c’est-à-dire physique mais aussi par contacts directs avec les objets », déclare DEOGRATIAS SIKU, Doctorant et Enseignant à l’Université de l’Assomption au Congo.

D’entre les moyens de transmissions, cet agent de l’OMS démontre que plusieurs signes alertent sur la contamination. Parmi, ceux-là, Deogratias SIKU cite les lésions et d’autres anomalies d’ordre cutané pour les personnes vulnérables parmi lesquelles les femmes enceintes et les enfants ainsi que les enjeux de l’acte sexuel.

« Les personnes vulnérables à la maladie c’est-à-dire qui peuvent développer les formes les plus graves de la maladie, il y a les femmes enceintes, les enfants et aussi des personnes qui ont déjà d’autres maladies , techniquement on parle de Comorbidité. Les signes de cette maladie incluent la fièvre brutale, les maux de tête, les douleurs musculaires , les douleurs du dos, les faiblesses généralisées, mais aussi les éruptions cutanées qui peuvent toucher la bouche avec des lésions , les yeux rougeâtres, on a vu les gens affectés au niveau de leurs organes génitaux, ou carrément au niveau de l’anus ou des gens qui ont des lésions sur tout le corps et ça fait très très mal », indique DEOGRATIAS SIKU, Spécialiste en Communication sur les risques et l’engagement communautaire.

Autour de la dangerosité de cette maladie pouvant conduire à la mort, Deogratias SIKU conseille la consultation sanitaire, la confiance aux agents de santé et la quête de l’information, surtout dans les zones caractérisées par les conflits.

« les moyens pour stopper la propagation de cette maladie dans le contexte du Nord-Kivu est de dire à la communauté de devoir éviter tout contact non protégé avec la personne ayant des symptômes , il se laver régulièrement et correctement les mains , c’est aussi important de consulter une structure de santé dès l’apparition de certains symptômes de cette maladie, mais aussi si on a développé certains symptômes, il faut se comporter de manière à ne pas contaminer les autres et si c’est auprès d’un enfant, il faut le préserver des contacts avec les autres enfants comme lui parce que notre pays , il y a beaucoup de cas ont été identifiés parmi les enfants également  » conseille DEOGRATIAS SIKU, Expert en Communication épidémiologique.    

Lundi 01 Juillet 2024, la Division Provinciale de la Santé, antenne de Butembo, a appelé la population à prendre des dispositions de bonne hygiène pour stopper la propagation de monkeypox (mpox) une variole contagieuse. Au moins, 8 cas d’échantillons positifs sont déjà déclarés en zones de santé de Karisimbi, Goma et Nyiragongo dans le petit Nord.                                                                                          

 Jures Kizito