Lubero : Des militaires accusés de s’amouracher des mineures, l’Administrateur annonce les opérations COUP DE POING
Des parents et des organisations féminines dénoncent les relations amoureuses entre des soldats et des jeunes filles mineures en commune de Lubero. Face à ces accusations, l’Administrateur de territoire annonce les opérations COUP DE POING pour traquer tous les militaires qui ternissent l’image de l’Armée à travers cette pratique.
Des filles dont l’âge varie entre 15 et 17 ans sont en concubinage avec des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, venus fraîchement de différentes lignes de front. Certaines filles, en uniformes scolaires, sont visibles dans les logis de ces militaires pendant quelques heures alors que d’autres se sont déjà mises en ménage avec ces militaires.
Un parent qui préfère rester anonyme en témoigne : « Nos jeunes filles là nous mentent qu’elles vont à l’école. Elles seront engrossées. Et ces militaires vont quitter la zone. La responsabilité va revenir encore aux parents ».
Des organisations féminines de la place confirment ce fléau. La Ligue des Femmes du Nord-Kivu (LIFEN), par le biais de sa Coordonnatrice Hélène MAKULE tire la sonnette d’alarme.
Elle invite les parents à assumer leur responsabilité afin de mettre fin au phénomène ‘‘prostitution infantile’’ dans la commune de Lubero. « Les militaires ne tiennent même pas compte de l’âge de la fille. Ils pensent avoir trouvé des femmes même si ce sont des filles de 15 ou 17 ans, elles sont en âge scolaire. Nous demandons aux responsables de ces militaires soit à l’administrateur de les enlever de la communauté, les amener quelque part où ils pourront vivre seuls. Que les parents puissent se mobiliser chacun en éduquant son enfant », conseille Hélène MAKULE.
Pour sa part, l’Administrateur de Lubero rassure. Le Colonel KIWEWA MITELA Alain annonce des opérations de grande envergure qui vont être organisées pour traquer ces militaires. « Nous allons faire des investigations et toutes ces personnes qui seront dans ces filets, elles seront mises à la disposition de la justice pour répondre de leurs actes. D’ailleurs, les militaires ne peuvent pas rester dans la cité. Au niveau du territoire, nous avons toujours l’habitude d’organiser des bouclages. Incessamment, ça doit se faire afin d’identifier, de localiser tous les militaires qui habitent la cité et qui n’ont pas droit d’habiter la cité », martèle l’autorité territoriale.
Pour contexte, une forte présence militaire a été constatée depuis fin juin et début juillet dernier en différents endroits de la commune de Lubero. Ce, après la conquête de certaines entités par les éléments du M23/RDF dans le Sud de Lubero.
Laetitia Kamate Vusara