ZS Manguredjipa : Multiplicité des cas d’évasions des guéris et vulnérabilité des structures des soins
Dans la zone de santé de Manguredjipa, plusieurs structures sanitaires sont affectées par l’activisme des rebelles ADF. Le médecin chef de Zone de santé alerte les autorités et plaide pour une assistante urgente afin de sauver les structures sanitaires dépourvues des médicaments.
Selon le Docteur Martial KAMBUMBU, Médecin Chef de zone de Manguredjipa, depuis juin dernier, la prise en charge des malades pose quelques problèmes dans plusieurs structures sanitaires de cette entité. Les déplacés et des populations autochtones éprouvent d’énormes difficultés pour honorer leurs factures. Et, des structures n’arrivent plus à recouvrer les factures des soins.
Notre interlocuteur lance ce cri de détresse. « Nous sommes en dépassement de la prise en charge des patients au niveau de Manguredjipa. Tout le monde a fui, les déplacés n’ont rien. C’est ce qui crée la misère dans la zone de santé de Manguredjipa. Nous connaissons une grande barrière économique. Même le ticket modérateur que la population peut payer pour contribuer à ses soins, c’est difficile à l’honorer. Ce qui fait qu’il y a beaucoup de cas d’évasion dans des structures des soins, que ce soit dans des centres de santé ou à l’hôpital (général de référence, ndlr) », décrit Docteur Martial KAMBUMBU.
Notre source ajoute que plusieurs structures sanitaires sont confrontées à la carence de médicaments. Le Médecin Chef de Zone indique que cette pénurie est à la base de la recrudescence des décès dans des structures.
« Nous constatons un déficit notable au niveau du capital pharmacie. C’est ce qui va créer un désagrément au niveau de l’hôpital et au niveau des centres de santé », mentionne-t-il.
Docteur KAMBUMBU plaide pour une assistance en faveur des structures sanitaires.
Pour rappel, depuis juin dernier, au moins 6 structures sanitaires ont été pillées et vandalisées par des rebelles ADFMTM lors de différentes attaques dans ce coin du territoire de Lubero.
Laetitia Kamate Vusara