ZS Lubero-afflux des déplacés : Risques des décès communautaires en cascade faute de médicaments et faible couverture en eau potable
La pénurie en médicaments et la faible couverture en eau potable s’aggravent dans la Zone de santé de Lubero. Le Médecin Chef de zone tire la sonnette d’alarme et l’alerte sur la rupture en stock de médicaments dans une dizaine de structures sanitaires. Il appelle les organisations humanitaires partenaires du Gouvernement à intervenir le plus tôt possible.
Selon le Docteur Cyrille MUMBERE MUSIVIRWA, Médecin chef de zone de santé de Lubero, cette pénurie affecte largement 16 structures sanitaires sur les 22 que compte la Zone de santé de Lubero.
La cause de cette pénurie est l’afflux des déplacés qui fuient la guerre dans plusieurs localités voisines de la zone de santé de Lubero, notamment Kitsombiro, Ndoluma, Kanyambi, Kaseghe, Matembe, Alimbongo en environs.
Le Médecin chef de zone affirme que depuis novembre dernier, le nombre de déplacés pèse sur le stock de médicaments de 16 structures sanitaires dont l’Hôpital général de référence de Lubero. « Nous traversons une période très difficile, nous n’avons presque plus de médicaments. A Kasugho, à Vulambo…, ils donnent l’alerte. La prise en charge des déplacés pèse lourdement sur le stock en médicaments des structures parce que ce sont des médicaments qui sont en train d’être consommés sans être remplacés. Nous avons 21 structures, plus l’hôpital général, ça fait 22. Sur les 22, déjà 16 sont en pénurie de médicaments. Nous avons consommé énormément des réserves que nous avions », indique-t-il.
Seulement, 5 structures sont appuyées par les partenaires pour renforcer leur capacité afin de faciliter la prise en charge gratuite des familles déplacées.
Le docteur Cyrille MUMBERE tire la sonnette d’alarme et invite le Gouvernement ainsi que ses partenaires à appuyer les structures afin de faciliter l’accès aux soins de santé primaire aux déplacés et à la population autochtone touchée par cette pénurie.
Le docteur Cyrille MUMBERE redoute des décès communautaires en cascade faute de médicaments et d’une faible couverture en eau potable dans la zone de santé de Lubero.
Laetitia Vusara