UOR Butembo : L’étudiant Kinyandale recommande aux Témoins de Jéhovah de suivre la loi au lieu de sacrifier des vies par conviction religieuse
Le respect du serment d’Hippocrate par les professionnels de santé, ainsi que de la loi congolaise. Sont les recommandations formulées par Mumbere Kinyandale, de L3 sciences juridiques, politiques et administratives à l’UOR lors de la défense de son travail de fin de cycle au site de Rughenda le vendredi 13 septembre 2024.
En effet, Mumbere Kinyandale Grâce a traité sur « la qualification juridique des décès, résultant du refus de la transfusion sanguine par les témoins de Jéhovah en ville de Butembo ». Il a constaté la recrudescence des cas des décès des patients témoins de Jéhovah dans les structures sanitaires, situation due au refus de la transfusion sanguine.
Pour remédier à cette situation, ce récipiendaire a recommandé aux prestataires des soins de respecter le serment d’Hippocrate qui régit leur profession.
La communauté des témoins de Jéhovah doit pour sa part se conformer aux lois congolaises, car tout homme a droit à la vie.
«J’ai choisi ce sujet à cause des décès répétitifs des patients témoins des Jéhovah qui accusaient des maladies endémiques. En tant qu’acteur du droit, j’ai jugé mieux d’y mener une étude pour pouvoir résoudre le problème et que cesse la transgression du droit à la vie, je dirais la chosification de la vie par les témoins des Jéhovah. Dans mes investigations, les médecins m’ont dit que lorsqu’ils veulent transfuser du sang du patient témoin de Jéhovah, souvent les confrères du malade communément appelés les frères soit ( wandugu), notent que cette pratique est interdite par la Bible, ils viennent avec des versets bibliques et se trouvent menacés pour ainsi se soumettre à leurs décisions. Je recommande aux médecins de méditer encore profondément le serment d’Hippocrate qui guide leur profession et je demande aux croyances de se conformer à la loi et aux bonnes mœurs du pays », recommande-t-il.
Il faut noter que les problèmes endémiques exposent souvent les patients au risque de perdre leur vie.
Samuel Lukalango