Tshopo : Prétendue disparition des organes masculins, les Chefs religieux condamnent la recrudescence de cas de justice populaire
Des chefs de confessions religieuses de la ville de Kisangani, en Province de la Tshopo en République Démocratique du Congo déplorent énergiquement la recrudescence de cas de justice populaire dans la région. Ils ont exprimé leur sentiment de consternation via un communiqué conjoint rendu public ce jeudi 9 octobre 2025.
En effet, dans ce document parvenu à la Rédaction de la Radio Elimu, la Voix de l’UOR, les chefs des confession religieuses ont noté que la population de la province de la Tshopo est préoccupée profondément par les rumeurs persistantes relatives au prétendu phénomène de disparition ou atrophie mystique des organes masculins après salutation ou appels téléphoniques.
Ce même communiqué poursuit que les informations recueillies sur terrain révèlent que cette rumeur s’est propagée par vagues successives de Zongo à Lisala, puis Bumba, Basoko, Yahuma, Isangi, Ubundu jusqu’en ville de Kisangani. Cette trajectoire a nourri la peur et confusion dans le chef de la population.
Dans ce document, les chefs de confessions religieuses de Kisangani en Province de la Tshopo parmi lesquels Monseigneur Marcel UTEMBI, Archevêque métropolitain de Kisangani, ont déploré avec consternation la recrudescence de cas de justice populaire qui conduit à des scènes de lynchage, à des multiples atteintes à l’intégrité physique et au décès d’une dizaine de personne, parmi lesquelles deux médecins, sans moindre vérification préalables des accusations.
Des ministres de Dieu ont rappelé des actes de justice populaire sont contraires à la foi chrétienne et à la loi de la République. Des chefs de confessions religieuses de la ville de Kisangani, en Province de la Tshopo ont exhorté les autorités judicaires à œuvrer avec diligence et impartialité afin que justice soit rendu en faveur les victimes accusées injustement.
Aux autorités politico-administratives, de jouer pleinement leur rôle régalien et à assurer la sécurité sur toute l’étendue de la province de la Tshopo.
Ces autorités religieuses appellent également la population au calme, à la vigilance, à l’esprit de discernement et à ne pas relayer les rumeurs.
Aux usagers des réseaux sociaux et les medias à bien vérifier les informations avant toute publication et à s’abstenir de tout contenu qui incite à la haine ou à la violence. Notons que, ces pasteurs ont invité les prêtres, diacres, pasteurs évangélistes, catéchistes, responsables laïcs et les leaders communautaires à réaffirmer la sacralité de la vie, à enseigner le respect de la personne humaine, encourager la résolution pacifique des tensions et à soutenir les familles éprouvées.
Victoire Pozite