Santé : « Butembo compte beaucoup de malades du SIDA que la ville de Beni » Coordonnateur du Programme contre le VIH/SIDA

Santé : « Butembo compte beaucoup de malades du SIDA que la ville de Beni » Coordonnateur du Programme contre le VIH/SIDA

4. novembre 2024 Allgemein 0
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Hausse du taux des cas de la maladie à virus SIDA au Grand Nord-Kivu. Le non-respect des mesures préventives et le non accès aux informations sur les mesures préventives seraient à l’origine de la propagation de cette maladie sexuellement transmissible. Le Docteur Nicaise MATHE,  coordonnateur du Programme National de lutte contre le VIH/SIDA en ville de Beni l’a indiqué au cours d’un entretien avec la presse dimanche 3 novembre 2024.  

Le Docteur Nicaise MATHE a fait entendre que la partie Grand Nord-Kivu est constituée de 3 zones de santé urbaine.

Selon ce professionnel de la santé, un grand nombre des cas positifs de la maladie en virus SIDA a été notifié en zone de santé de Beni, suivi de celle de Katwa et de la zone de santé de Butembo. 

En  terme statistique, le coordonnateur du Programme National de lutte contre le VIH/SIDA en ville de Beni fait savoir que la zone de santé rurale de  Kaina, en territoire de Lubero comptabilise à son sein un effectif élevé de cette maladie.

« Dans le Grand Nord, nous avons 3 zones de santé urbaines. Nous avons la zone de santé de Beni, Butembo et de Katwa. C’est la zone de santé de Beni qui est en tête avec le plus grand nombre, suivie de la zone de santé de Katwa, en fin la zone de santé de Butembo. Par rapport aux villes, c’est Butembo. Vous vous rappelez que la zone de santé de Katwa est aussi partie intégrante de la ville de Butembo. Ça veut dire si nous mettons le compte de la ville de Butembo, nous allons trouver qu’avec les deux zones de santé Butembo comptent beaucoup plus de malades que la ville de Beni. Pour les zones rurales, celle qui est en tête est la zone de santé de Kaina », détaille Docteur Nicaise MATHE.

Ce prestataire de soin déclare que les personnes dont l’âge varie entre 15 et 49 ans ont toujours des relations sexuelles importantes.

Pour ce faire, Docteur Nicaise MATHE indique que les résultats d’analyse révèlent que le non-respect des mesures préventives, le non-accès à l’information et le manque des mécanismes de protection seraient à  la base de la propagation accrue du virus en VIH/SIDA.

« Dans notre analyse, nous avons constaté que les personnes de 15 à 49 ans ont une activité sexuelle importante. Le VIH/SIDA est une maladie de comportement qui profite lorsqu’il y a ignorance des mesures de préventions. Lorsqu’il y a ignorance, la maladie peut se propager facilement. Deuxième élément, nous avons la grande vulnérabilité matérielle ou financière de la population de sexe féminin étant donné qu’il y a l’ignorance elles n’ont pas accès à l’information et aux mécanismes qui permettraient de se protéger. Elle ne peuvent pas  négocier l’utilisation des préservatifs lorsqu’elles doivent avoir des partenaires », déplore  le coordonnateur du Programme National de lutte contre le VIH/SIDA.

Pour contexte, le Docteur Patrick Kanga, secrétaire exécutif provincial du Programme National multisectoriel de lutte contre le SIDA avait au cours d’une réunion  de coordination, tenue le 5 juin 2024 à Kinshasa,  indiqué que près de 4.500 personnes ont succombé au VIH/SIDA au cours de l’année 2023.

Selon lui, Kinshasa, la capitale congolaise, compte un nombre important de porteurs du VIH/SIDA  qui s’ignorent, principalement en raison d’un déficit de dépistage.

     Victoire Pozite et Alain Kisokero