RDC: Les Plantations d’arbres, un espoir pour l’énergie, le Climat et la Biodiversité (Thèse de Désiré KASEKETE, Enseignant de l’UOR)
Les plantations d’arbres et leur gestion durable et stratégique peuvent jouer un rôle crucial dans la fourniture d’énergie, la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité. Voilà ce que révèle la thèse doctorale du Docteur Désiré KATEMBO KASEKETE depuis sa soutenance publique en ce contexte où le réchauffement climatique constitue une ample actualité en 2024.
Traitant le libellé, « Influence des facteurs biotiques et abiotiques sur la productivité forestière et la diversité floristique du sous-bois des plantations ligneuses autour du Parc National de Virunga en Province du Nord-Kivu(en RDC) », ce chercheur de l’UOR-Butembo démontre que planter les arbres est un atout hors pair du développement durable et de la biodiversité en RDC. « Cette recherche nous offre un éclairage précieux sur l’importance des plantations d’arbres pour l’énergie, le climat et la biodiversité dans le paysage fortement anthropisé de la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). Cette étude portant sur les plantations d’Eucalyptus saligna (nom commun : Gommier bleu de Sydney ; nom local : Kiholoholo) et de Grevillea robusta (nom commun : Chêne soyeux d’Australie ; nom local : Grevillea ou Mugharamba ou Kitevo) dans deux sites aux conditions altitudinales et pédoclimatiques contrastées (Sake et Kirumba) sont un atout précieux pour le développement durable », a soutenu Désiré KASEKETE, enseignant en Faculté des Sciences et Technologie à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo.
Pourquoi travailler sur la problématique de la biodiversité ? « Dans une époque où les enjeux énergétiques, climatiques et de biodiversité deviennent cruciaux pour la survie de notre planète, la recherche scientifique se doit d’apporter des solutions innovantes et durables. Un aspect novateur de cette recherche est l’impact des plantations sur la biodiversité locale qui défend l’idée que les plantations d’espèces exotiques comme l’Eucalyptus saligna et le Grevillea robusta ne créent pas des déserts biologiques. Au contraire, elles favorisent la restauration du couvert végétal et la diversité floristique, offrant un habitat à une variété d’espèces végétales originelles et introduites. Ces résultats plaident pour la création de corridors écologiques pour maximiser les bénéfices environnementaux de ces plantations », a formulé Désiré KASEKETE.
La thèse de M. Kasekete propose des recommandations stratégiques pour l’avenir des plantations en RDC. « Favoriser la sylviculture mixte en combinant Eucalyptus saligna et Grevillea robusta pour optimiser la production de bois, le stockage de carbone et la biodiversité ; intégrer les plantations d’arbres avec l’agriculture et l’élevage extensifs pour une utilisation durable et multifonctionnelle des terres ; et mener des recherches pluridisciplinaires pour évaluer la rentabilité économique et la durabilité des plantations, garantissant ainsi leur contribution aux objectifs de développement durable », recommande Docteur KASEKETE.
A quoi cette recherche est pertinente ? Le Docteur Kasekete croit que cette étude est un atout favorable de l’environnement et le développement durable congolais. « En soutenant et en mettant en œuvre les recommandations issues de cette recherche, la RDC peut non seulement améliorer la qualité de vie de ses populations, mais aussi contribuer significativement aux efforts mondiaux de conservation de l’environnement », a proposé Désiré Katembo Kasekete, Enseignant à l’Université Officielle de Ruwenzori.
Dans ce document de 205 pages évalué à l’Université de Kisangani par des partenaires docteurs des Universités à travers le monde, cet auteur a facilité les modalités d’accès à cette étude à travers le lien http://dx.doi.org/10.13140/RG.2.2.27441.80488/1
Jures Kizito