RDC : La Caritas Butembo-Beni explique tout au sujet des fonds décaissés par le Gouvernement pour des projets à impact visible

RDC : La Caritas Butembo-Beni explique tout au sujet des fonds décaissés par le Gouvernement pour des projets à impact visible

10. décembre 2024 Allgemein 0
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Une polémique jugée vaine de la part du large public à la suite de la sortie médiatique d’un membre du gouvernement Suminwa incite à la démonstration pièce contre pièce des fonds du gouvernement de la RDC à l’Eglise Catholique. La Caritas Développement Butembo-Beni revient sur la mise au clair des projets réalisés sur ordre de l’Evêque de ce Diocèse de 47 cibles de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, CENCO, hormis l’Archidiocèse de Kinshasa.  

Après la sortie médiatique de Jean-Pierre BEMBA GOMBO, alors Vice Premier Ministre en Charge de Transport et Voies de communication en RDC, des tensions naissent dans l’opinion publique sur la gestion des fonds par l’Eglise catholique.

Du fait, le message de cet homme d’Etat a accusé les Prélats d’avoir été malins dans la gestion financière des projets à impact visible.

Avec preuve à l’appui, la CENCO a démontré le style qu’il a jugé de populiste dans la non maitrise de contexte des programmes et de l’accord cadre entre le Saint-Siège et la RDC, à travers un communiqué rendu public le 05 Décembre 2024, signé Monseigneur Donatien NSHOLE, chapelain du Pape et Secrétaire général de la CENCO.

Investie dans la quête autour des réalisations tangibles, notre rédaction est partie des œuvres du Diocèse de Butembo-Beni dans le cadre du projet. Elle a profité de rencontrer le Diocèse qui a confié la mission à la Caritas Développement Butembo-Beni pour exécution.

Comment est-on arrivé à cette mission dans le cadre du projet ? Adélard KAHOTWA MUKONO, Coordonnateur de Caritas répond. « Depuis que le Contrat a été signé entre le Gouvernement et la CENCO en 2022, nous avons reçu deux tranches parce que la convention prévoyait le décaissement par le gouvernement de 300 000$ par trimestre sur une période d’une année pilote, un moment qu’on pouvait recevoir avec vers 295 000$ après les transactions bancaires de la source vers le Diocèse. Et donc ça devrait concerner l’année 2022. Le premier décaissement a été fait au mois d’Août 2022 qui nous a permis de construire le centre de formation professionnelle Monseigneur SIKULI à Mangina. La deuxième tranche nous a permis de construire le deuxième Centre, au centre du diocèse à Butembo qui est le siège épiscopal et si le projet doit se poursuivre , il est prévu de construire un troisième centre de formation professionnelle dans le sud du Diocèse à Kirumba et comme ça, on aura couvert les trois zones pastorales de notre Diocèse de Butembo-Beni », a explicité ADELARD KAHOTWA MUKONO , Coordonnateur de Caritas développement Butembo-Beni au nom de Monseigneur SIKULI PALUKU Melchisédech.

Les fonds de l’Etat abusés ?

S’il faut partir de l’exemple palpable observé, ce cadre de la Caritas nous fait visiter un de centre de formation socioprofessionnelle dans le cadre du programme. L’Eglise a-t-elle abusé de l’argent reçu ?

Ici, il explique le contexte de l’implémentation. « Dans le cadre de ce contrat entre l’Eglise Catholique et le Gouvernement ; au niveau de notre Diocèse, nous avions opté pour la construction des centres de formation professionnelle par le fait que nous subissons les affres de la guerre depuis plus de trois décennies qu’il s’observe une déperdition scolaire, les parents qui sont en errance, ils quittent les milieux où ils ont leurs activités habituelles, surtout les champs qui leur permettaient de prendre en charge les familles, alors les enfants ne savaient plus aller suivre l’Education classique », a décrit ADELARD KAHOTWA MUKONO, collaborateur du projet du gouvernement au compte du Diocèse du Diocèse de Butembo-Beni. 

En fin de compte, la Caritas appelle la communauté à garder son apaisement face à une certaine manipulation sortie du contexte par un homme d’Etat en charge du ministère de transport.

Adélard KAHOTWA MUKONO en profite pour féliciter le Diocèse de l’impact visible sur base des réalisations observables.

« Nous avons les deux centres qui sont opérationnels et qui viennent de terminer avec la première promotion des centres qui ont été retenus en centres d’examens et ces examens vont déjà commencer à partir du 14 Décembre. Avec cette première promotion, nous avons déjà des apprenants qui savent déjà faire les métiers pour lesquels ils se sont fait inscrire au centre. Il y a notamment les métiers visibles comme en coupe et couture avec des couturiers qui nous font déjà de belles chemises. Il y a déjà des cordonniers qui nous font de chaussures, des ceintures et des scandales et nous avons des mécaniciens qui sont déjà des différents garages pour approfondissement de leurs métiers et donc l’impact est vraiment visible. Nous sommes au centre ici c’est à la suite du communiqué de la CENCO qui a donné la réponse la plus appropriée par rapport à tout ce qui a été dit par le VPM BEMBA, un chargé de transport qui s’est prononcé aux questions de métiers professionnels et projets. C’est ainsi que nous avons fait cette descente pour essayer d’étayer les propos. Et voilà donc le centre est professionnel de métiers à Butembo est opérationnel et va produire déjà les premiers apprenants qui auront des certificats ou titres du ministère des arts et métiers », a salué ADELARD KAHOTWA MUKONO, agent humanitaire en Diocèse de Butembo-Beni.

En ce centre de Butembo au cœur de ce diocèse, malgré les instructions d’intégration d’autres disciplines données par le ministère de tutelle et en dehors du projet de départ, la Caritas Butembo-Beni rassure que les premiers produits de ce centre de formation, sont disposés à répondre au test national de formation professionnel.

Le coordonnateur de cette structure technique de l’Eglise a démontré que l’Eglise s’attend encore à la tranche de réalisation promise par le gouvernement pour soutenir les projets à impact visible pour le bien des populations, depuis longtemps meurtries par la guerre et les conflits en Diocèse de Butembo-Beni.        

A retenir du contexte

En vrai, depuis la signature de partenariat en 2022, Chaque diocèse avait la latitude d’opérer le choix sur le projet à impact visible à réaliser. Avec illustrations à l’appui, beaucoup de diocèses, surtout dans les milieux enclavés peinent à achever leurs projets dans le délai à cause de plusieurs difficultés liées entre autres au transport du matériel, le manque des routes, inadéquation des prix,etc lit-on dans un rapport disponible sur le site de la CENCO.

Au stade actuel, les diocèses ont déjà reçu la deuxième tranche et les travaux sont en cours de réalisation en attendant la possible troisième tranche.                                                                                                    

Jures Kizito