RDC : JED s’inquiète de l’assassinat d’un journaliste à Bukavu et de l’arrestation de deux autres à Kinshasa
L’organisation Journalistes en Danger, JED se désole des arrestations intempestives des journalistes en République Démocratique du Congo. Elle l’a indiquée dans une lettre adressée ce jeudi 7 août 2025 au ministre ad intérim de la justice et de garde des sceaux, Samuel MBEMBA.
Dans cette correspondance dont copie a été réservée au ministre de la communication et médias, ainsi qu’au directeur de cabinet du président de la République, JED demande son implication, en sa qualité de ministre la justice. Ce, pour faire cesser les atteintes qui sont en contradiction avec la volonté maintes fois exprimée par le Chef de l’état de la RDC, de promouvoir la liberté de presse et de garantir l’exercice de la liberté de presse en RDC.
Alors que la profession des journalistes était encore sous le choc après l’assassinat ignoble, ce mardi 5 août 2025, du journaliste WILONDJA MAZAMBI Fiston à BUKAVU, deux autres journalistes étaient arrêtés sans ménagement, et conduits à la prison centrale de MAKALA.
Il s’agit premièrement de madame GLODY NDAYA, journaliste et directrice principale du groupe de presse EVENTSRDC, qui a été arrêtée le mardi 8 août 2025, par trois hommes en tenue civile qui l’ont conduite au commissariat de la commune de Kinshasa, puis au parquet de grande instance de Kinshasa Gombe, où elle a été entendue par le magistrat sur la publication d’un article mettant en cause un médecin accusé de facturer les traitements contre le cancer alors que le gouvernement avait imposé la gratuité de ces traitements.
Alors qu’elle était en entente de sa confrontation avec le plaignant, le magistrat a brusquement décidé de la transférer, le lendemain, à la prison centrale de MAKALA.
Pour sa part, Espérant KASONGO, journaliste à une radio chrétienne, SILOE TV, a été aussi arrêté ce mardi 5 août 2025, sur la plainte d’un autre prédicateur qui l’accuse d’injure publiques et diffamation. Selon ses proches, 24 heures après, il a été aussi conduit à la prison centrale de MAKALA.
Pour ces faits, JED constate que le procédure de ces arrestations viole les dispositions de la nouvelle loi sur la presse qui a fixé, le 23 mars 2023, les modalités d’exercice de liberté de la presse, de l’information et la liberté de l’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de la communication en RDC.
Rappelons que, cette nouvelle loi sur la presse est issue des états généraux de la presse, des assises présidées par le chef de l’Etat, en janvier 2022, dans le but de mettre fin aux arrestations arbitraires et intempestives qui étaient le lot des journalistes dans l’ancienne loi sur la presse datant de l’époque de la dictature sous le Maréchal MOBUTU.
Tsongo Mwenge