Nord-Kivu : Par crainte du remplacement et de la désactivation au salaire, la FOSYNAT appelle les enseignants à reprendre le chemin de l’école
La Force Syndicale Nationale, FOSYNAT Nord-Kivu craint pour la désactivation des numéros matricules et le remplacement des enseignants grévistes. Innocent Shamavu, son président provincial, appelle les enseignants à reprendre le chemin de l’école. Il l’a dit le mercredi à la presse.
Ce syndicaliste dit détenir des éléments qui prouvent que les enseignants grévistes courent les risques de voir leurs numéros matricules désactivés ultérieurement, avant d’être remplacés par de nouveaux encadreurs.
Innocent Shamavu note que le gouvernement de la République Démocratique du Congo est dans le stade où l’employeur est incapable de payer l’employé. Il appelle ainsi ses collègues enseignants à reprendre le chemin de l’école car, dit-il, personne ne va échapper à cette phase de désactivation. « Je vous dis, au stade actuel le gouvernement veut passer au lock out. Or, nous avons toutes les preuves comme technicien, on va vous retirer le salaire nous sommes dans une situation où l’employeur est incapable de payer l’employé. C’est que nous craignons comme syndicaliste responsable. Nous vous disons ceux qui vont s’endetter qu’ils s’entêtent, mais quand on va se retrouver au guichet de la banque, on aura ses yeux pour pleurer quand on va trouver que le salaire n’existe plus et que l’on retrouve un autre enseignant dans sa classe. Chers camarades, j’appelle tous ceux qui écoutent cette voix à retourner à l’école, car en tant que technicien et les éléments à ma possession prouvent en suffisance que personne ne va échapper cette phase de désactivation », insiste-t-il.
Il convient de noter que le syndicat national des enseignants, SYECO antenne de Butembo a, lors de son assemblée évaluative tenue ce jeudi 10 octobre à son office sis à Kitulu, maintenu la poursuite de la grève jusqu’à ce que le gouvernement réponde à la requête des enseignants.
Signalons que les cours ont démarré dans certaines écoles primaires publiques de la ville, en dépit de la grève lancée le 2 septembre dernier.
Samuel Lukalango