Nord-Kivu : Le Général CIRIMWAMI devient le Gouverneur intérimaire et va conduire les opérations militaires

Le général Peter CIRIMWAMI NKUBA est désigné comme gouverneur ad intérim de la province du Nord-Kivu. Il vient en remplacement du Lieutenant-Général Constant NDIMA KONGBA rappelé à Kinshasa à la suite de la répression par les forces armées d’une manifestation des adeptes de la secte » Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations ( Wazalendo) à Goma.
L’annonce est faite ce lundi 18 septembre 2023 par le Vice Premier Ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et Affaires Coutumières. “Le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants a pris un arrêté portant nomination d’un gouverneur militaire intérimaire. Comme vous le savez, nous sommes dans un état de siège qui a ses exigences, le gouverneur Constant Ndima étant rappelé à Kinshasa en concertation, il n’est pas bon qu’il reste un vide d’autant plus que le gouverneur a le rôle de Commandant des opérations militaires qui se passent ici. Voilà pourquoi le Commandant Suprême a demandé au VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants de pourvoir à ce vide en désignant un intérimaire, c’est le général Cirimwami”, a dit Peter KAZADI dans les propos recueillis par ACTUALITE.CD.
Selon nos confrères de ce média en ligne, Peter KAZADI est arrivé à Goma dans un contexte tendu. Des troubles ont éclaté ce lundi matin dans certains quartiers de Goma, notamment à Ndosho, Katoyi et dans une partie du centre-ville.
Des manifestants protestaient contre la décision d’inhumer les victimes des violences du 30 août sans répondre aux préalables posés à l’État congolais par les familles endeuillées.
Parmi ces préalables figure notamment la libération de 143 fidèles de l’église Messianique Uwezo wa neno/wazalendo. À Katoyi, Office 1 et Ndosho, les manifestants ont barré les routes avec d’énormes pierres, provoquant une paralysie des activités.
En rappel, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Lieutenant-général Constant Ndima, est déjà rappelé à Kinshasa pour consultation sur la répression sanglante du 30 août dernier à Goma. Cette décision a été prise, lundi 4 septembre, par la Commission interministérielle chargée de suivre de près cette situation.