Nord-Kivu : La Cour d’appel accorde la liberté provisoire à 10 étudiants de l’IBTP Butembo sous 3 conditions

Nord-Kivu : La Cour d’appel accorde la liberté provisoire à 10 étudiants de l’IBTP Butembo sous 3 conditions

1. novembre 2024 Allgemein 0
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La Cour d’appel du Nord-Kivu vient d’accorder ce vendredi 1er Novembre 2024 une liberté provisoire aux dix étudiants de l’IBTP Butembo condamnés pour troubles à l’ordre public et destruction méchante par le Tribunal de grande instance de Butembo.

Selon l’ordonnance de la Cour d’appel déjà notifiée au greffier Divisionnaire du tribunal de grande instance de Butembo, les étudiants  Mumbere Kayenga Julde, Abhiandroa Indani Kevin, Ifonde Falanga Renayi, Malongo Basosila Rodrigue, Kamata Nelson Pacifique, Byamungu Tchibalonza Emmanuel, Katembo Kighoma Justin, Kisanga Bulambalamba, Mugisha Kayego Aristote et Lokalola Geninga, respectivement étudiants à l’IBTP Butembo, viennent de bénéficier d’une liberté provisoire.

Cette mise en liberté provisoire a été rendue ce vendredi en chambre du conseil par la cour d’appel du Nord-Kivu. Il faut noter que cette liberté provisoire intervient après  la requête de tous les prévenus adressée au Premier Président de la Cour d’appel du Nord-Kivu en date du 28 octobre 2024 via leur conseil Maître Karondwa Augustin, sollicitant leur mise en liberté provisoire.

Cette décision ressort également de  l’audience en chambre du conseil à laquelle tous les prévenus ont comparu assistés par leurs conseils dont  Maître Muhindo Kanzira Jean-Marie Vianney.

Ayant la parole pour exposer les motifs de leur requête, les prévenus par le biais de leurs conseils ont soutenu qu’ils sont tous des étudiants et qu’étant en détention pour différends qui leurs sont reprochées, ils ne pourront pas poursuivre leurs études.

Ils ont ainsi sollicité leur mise en liberté provisoire arguant qu’ils ont des adresses précises et leur fuite ne sera pas à craindre, soutient ce document.

Après avoir examiné la requête, la Cour d’appel du Nord-Kivu a trouvé qu’il y a lieu d’accorder à chacun des prévenus  une liberté  provisoire à condition de ne pas causer des scandales par leur méconduite, de ne pas entraver la suite de l’instruction et de verser chacun la somme de 100.000FC à titre de caution. 

Pour contexte, du mercredi 18 au vendredi 20 septembre, le Tribunal de Grande Instance de Butembo avait instruit en flagrance la cause opposant le Ministère public à 10 étudiants et le Secrétaire général académique de l’IBTP Butembo. Dans son verdict, l’instance judiciaire avait condamné 3 étudiants à 18 mois et 7 autres 30 mois de servitude pénale principale.

Quant à lui, l’Académique avait écopé de «  12 mois de servitude pénale assortis d’un sursis  de 6 mois et une amende cumulée de 5 millions de Francs congolais ».

Les faits

Une panique s’était fait observer de temps à autres en ville de Butembo le Mardi 17 Septembre 2024. Des étudiants de l’IBTP Butembo ont été visibles en pleine manifestation. Des casses d’infrastructures scolaires, particuliers et des blessures humaines sont parmi les dégâts documentés.

Des infrastructures multiples ont été victimes des actes en dehors des valeurs éducatives. Parmi les institutions touchées l’on peut citer l’Université Officielle de Ruwenzori, l’ISP Muhangi, le complexe scolaire la Bourgeoisie du Nord, le complexe scolaire sainte Victorine, l’Institut Malkia Wa Mbingu, le complexe scolaire saint Pierre, l’EP Mwange Sourds-Muets,  l’Institut Notre Dame de l’Assomption, ainsi que d’autres écoles de la ville.

A ceci s’ajoute le vandalisme de la maison de résidence du Directeur Général de l’IBTP et sa voiture détruite sur avenue Mikundi. Parmi les dégâts humains, l’on parle des blessés internés dans des structures sanitaires et d’autres qui sont suivis en ambulatoire.

C’est depuis plus de deux mois que les activités sont en souffrance à l’IBTP Butembo. Des agents et étudiants de cet établissement accusent des membres du Comité de gestion notamment  le Directeur général et l’Administrateur de budget de mégestion et de détournement des fonds.

                 Samuel Lukalango et Patient Akilimali