Nord-Kivu II : « L’initiative de prise en charge des épreuves certificatives est comme la promesse non tenue de l’augmentation du salaire » Intersyndicale des enseignants

La prise en charge des frais liés aux épreuves certificatives risque d’être une simple promesse non tenue comme celle de l’augmentation du salaire des enseignants pour l’exercice budgétaire 2025. C’est une désolation qu’exprime l’Intersyndicale des Syndicats des Enseignants au Nord-Kivu à la Ministre nationale de l’éducation nationale.
Dans une lettre copiée au Président de la République, au Président de l’Assemblée nationale, à la Première Ministre et aux autres autorités tant nationales que provinciales, les enseignants s’indignent. « C’est avec grande déception que nous avons constaté le non-paiement des intervenants aux épreuves certificatives de la hors session de l’Examen d’Etat 2025, alors que le Gouvernement congolais avait promis de prendre en charge ces activités », amorce l’Intersyndicale CDT, SYECO, SYNECATH, SAC-ECI, SYNEP et FOSYNAT.
Les membres de ces Syndicats font remarquer que la décision du Gouvernement était salutaire, celle de prendre en charge financièrement ces épreuves au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, des provinces actuellement touchées par l’insécurité grandissante et qui affecte sérieusement le sous-secteur de l’éducation.
« Nous osons croire que c’est cette situation qui a poussé notre Gouvernement à prendre la décision de supporter les frais de participation aux épreuves certificatives de tous les finalistes du secondaire et du primaire. Malheureusement, nous avons été surpris négativement que cette initiative autant appréciée par les parents et les acteurs éducatifs de ces provinces n’a été qu’une démagogie qui est restée dans les réseaux sociaux et les médias sans être appliquée sur terrain », se révoltent ces professionnels de l’éducation.
Ceux-ci rappellent que les intervenants à la hors session pour l’exercice 2025 ont travaillé dans des conditions difficiles dans les zones insécurisées, sans frais de mission, de logement moins encore de restauration avec tous les risques possibles.
« Ne pas reconnaitre ce sacrifice et le patriotisme de ces intervenants constitue un crime contre les professionnels de la craie et cela risquerait de produire des conséquences néfastes au détriment des enfants et des parents, pourtant déjà traumatisés par les effets de la guerre », renchérissent les syndicalistes.
Ceux-ci appellent à l’intervention de la ministre nationale de l’éducation pour le paiement en mode d’urgence. Faute de ce paiement, ils promettent un boycott total d’autres épreuves à venir dans les 2 provinces.
La Rédaction