Nord et Sud-Kivu : Impayés, les inspecteurs envisagent de boycotter l’ENAFEP, le TENASOSP et l’Examen d’Etat 2025

Le Syndicat National des Inspecteurs du Congo dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu envisagent de boycotter toutes les évaluations certificatives suivantes si le payement intégral et sans délai des intervenants à la hors session récemment clôturée n’est pas effectif. Cette structure l’a signifié dans une correspondance signée à Bukavu le 16 juin et nous parvenue ce mercredi 18 juin 2025.
Dans cette correspondance adressée au Président de la République Démocratique du Congo dont les copies ont été réservées aux instances nationales du pays et du secteur de l’éducation, le SYNIECO Nord-Kivu et Sud-Kivu s’indigne de la situation indésirable du non-paiement des intervenants aux épreuves de la hors-session de l’examen d’Etat 2025 dans les provinces précitées.
Le Syndicat National des Inspecteurs du Congo, SYNIECO, indique que cette situation s’ajoute à une dette chronique et scandaleuse du trésor public envers les intervenants de l’Examen National des Fin d’Etudes Primaires, ENAFEP, impayés depuis 2020 jusqu’à nos jours.
Bien plus, le SYNIECO Nord-Kivu et Sud-Kivu se désole du fait que les primes d’itinérance et pour fonction sont déjà servies à leurs collègues inspecteurs des autres provinces éducationnelles depuis l’année passée mais qui restent toujours inexistantes dans ces deux provinces en proie de l’insécurité.
Face à cette situation précaire et au mépris affiché envers ceux qui contribuent à l’éducation de la jeunesse, le SYNIECO dans ces deux provinces se trouve dans l’obligation de boycotter toutes les évaluations certitatives ultérieures si leur requête ne trouve pas gain de cause.
Il s’agit de l’Examen National de Fin d’Etudes Primaires (ENAFEP), le Test National de Sélection et d’Orientation Scolaire et Professionnelle(TENASOSP), ainsi que l’Examen d’Etat édition 2025.
Dans cette correspondance, le SYNIECO renchérit que cette action est son dernier recours pour faire entendre sa voix et exiger le respect de ses droits. « Nous ne pouvons plus accepter d’être des travailleurs bénévoles pour un Etat qui ignore ses responsabilités », se révolte le SYNIECO, dans sa correspondance.
Samuel Lukalango