Lubero : Risque de manque d’ignames et autres vivres à Musienene après l’attaque ADF à Makoko et autres villages d’approvisionnement

L’attaque du village Makoko, groupement Bulengya en territoire de Lubero qui a coûté la vie le mercredi 15 janvier à une dizaine des civils dont le chef de groupement a impacté négativement sur la vie socio-économique des habitants de ce village et ceux de Musienene. Des femmes vendeuses des ignames au rond-point Monument Biondi, ainsi que les déplacés l’ont indiqué le jeudi 16 janvier 2024.
Ces femmes l’on signifié à notre reporter lors de la traversée des couches de la population de la ville de Butembo qui se rendaient à Lubero pour assister les forces engagées pour combattre les rebelles du M23.
Des déplacés venus de Makoko et hébergés dans des familles d’accueil se désolent de cette situation sécuritaire qui a rendu leur vie difficile. Ils appellent le gouvernement a vite à agir pour rétablir la sécurité et la paix dans leur milieu rural.
« Nous souffrons, nous avons perdu notre Mwami, nos infirmiers, et tant d’autres personnes. Notre pays est en danger. Les déplacés sont nombreux ici, les autres ont pris la route de Butembo. D’autres sont venus de LUGHUTU pour nous faire de porreaux mais ils sont restés ici. Ces ennemis appellent les gens pour former de petits groupes et c’est comme ça qu’ils tuent la population », pleure MBAMBU SOMO RIZIKI.
Par ailleurs, des femmes vendeuses des ignames au rond-point Monument Biondi de Musienene affirment que cette attaque a impacté négativement sur leurs activités, étant donné que les denrées qu’elles marchandent proviennent de cette zone devenue ces jours la cible des attaques des présumés rebelles ADF.
« Nous sommes venus de MUHANGI le mercredi je suis là avec mes enfants, mon mari et mes petits fils. Nous avons fui la guerre c’est vers là que notre MWAMI KASIMBA a été tué. Que les autorités nous aident afin que la paix revienne. Car la famine va tuer les gens, parce que c’est là que se trouvent les champs de la population. Ce qui arrive au gens de MUHANGI ne me plait pas, la guerre n’est pas bonne. Tu laisses ta maison, la famille dispersée, tu t’installes là où tu ne devrais pas. Comme le samedi, nous n’aurons pas de marchandises car tout provient de là. Je vends des ignames, bananes au marché près du monument Biondi à Musienene », s’inquiète Albertine KAHAMBU.
Il convient de noter que l’attaque du village Makoko le mercredi 15 janvier dernier a causé un déplacement massif de la population locale vers les entités supposées sécurisées.
Samuel Lukalango