Lubero : Le personnel de l’HGR se réorganise sans matériels et presque sans médicaments après le choc du pillage

Trois mois après le pillage systématique de l’hôpital général de référence de Alimbongo au Sud de Lubero, cette structure sanitaire éprouve d’énormes difficultés de fonctionnement. Le personnel soignant tente de se réorganiser sans matériels et presque sans médicaments. Le Médecin Directeur parle de plusieurs besoins pour une bonne prise en charge de patients.
A en croire le Docteur Jean-Paul PALUKU PITAPITA, Médecin Directeur de l’Hôpital général de référence de Alimbongo, cet établissement sanitaire manque d’appui et moyens matériels pour assurer la prise en charge adéquate à toute la population de Alimbongo et environs.
Ce, après les incidents survenus en juillet dernier. « L’hôpital est en train de fonctionner avec les moyens de bord. Il n’y a pas encore eu d’assistance ni en médicaments, ni en matériels depuis tout ce temps. Ce qui est positif, c’est que les conditions sécuritaires s’améliorent comparativement aux mois de juillet et août. Le personnel revient progressivement. Seulement, quelques services qui n’ont pas encore commencé à travailler. C’est un personnel qui est aussi en difficulté parce que lui aussi n’avait pas été épargné du pillage. », décrit-il.
Pour ce Médecin, cet établissement sanitaire a besoin d’appui de différents partenaires de la santé. « Les médicaments, c’est une urgence parce qu’on doit servir une communauté sinistrée. Sans oublier aussi les besoins en matériels parce qu’il y a des matériels qui avaient été emportés, notamment ceux de la salle d’opération, les équipements de protection individuelle ainsi que la formation au sujet de la prise en charge des cas de Monkey pox. Nous voulons demander au Gouvernement de poursuivre les efforts de pacification de la région mais aussi d’approvisionner l’hôpital en médicaments ensuite prendre en charge le personnel médical qui est sinistré au même titre que la communauté. », plaide Docteur Jean-Paul PITAPITA.
Le 1er juillet dernier, l’hôpital général de référence d’Alimbongo avait été pillé par les hommes armés. Une importante quantité de médicaments, matériels de la salle d’opération, matelas et autres objets avaient été emportés.
Et en septembre dernier, un militaire des FARDC a été confirmé 1er cas confirmé de Monkey pox dans la Zone de santé de Alimbongo dans un contexte sanitaire et sécuritaire préoccupant à la suite de l’avancée des éléments du M23/RDF.
Laetitia Vusara