Lubero : Le mauvais état des routes et le laisser-aller dont jouissent les milices à la base de l’insécurité persistante (Société civile)

Lubero : Le mauvais état des routes et le laisser-aller dont jouissent les milices à la base de l’insécurité persistante (Société civile)

1. février 2025 Allgemein 0
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Activisme des rebelles ADF MTM dans la chefferie des Baswagha et le secteur des Bapere en territoire de Lubero. La société civile exprime son inquiétude face à la recrudescence de l’insécurité dans ces entités. Plusieurs facteurs expliquent cette insécurité. L’absence des  routes qui faciliteraient le déploiement des troupes est l’une des raisons avancées par les forces vives.

En 2 jours, plus de 18 civils ont été tués et plusieurs maisons incendiées par les présumés ADF MTM dans le groupement Mwenye de la chefferie des Baswagha

TAFUTENI MUHINDO, Président de la Société civile en territoire de Lubero, cite plusieurs facteurs à la base de l’élargissement de la zone opérationnelle de l’ennemi. « Dans cette entité, il y a des difficultés d’identifier l’ennemi parce que c’est un milieu où opèrent plusieurs groupes armés qu’on a du mal à identifier. Au même moment, on ne comprend pas parce qu’on nous dit que les opérations SHUJAA sont aussi menées dans cette zone mais on n’en a pas encore senti l’ampleur. Dans cette entité, les infrastructures ; les routes ne sont pas en bon état pour faciliter peut-être la mobilité des services de sécurité pour attaquer l’ennemi. Ce dernier opère sans beaucoup d’inquiétudes la journée tout comme la nuit à cause de tous ces éléments », analyse TAFUTENI MUHINDO.

Pour mettre fin à ce cycle infernal, il formule quelques recommandations aux services de sécurité. « Il faut voir comment identifier les groupes armés qui opèrent  dans cette zone sous le label des VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie dits Wazalendo) puisque ne  pas bien connaître le rôle de chacun  de ces groupes, c’est faciliter l’ennemi à jouer son jeu. On veut y voir seulement les FARDC et leurs partenaires UPDF », insiste-t-il.

Au lendemain de l’attaque meurtrière dans le village Lumba de la localité de Lukono, les habitants ont plaidé pour la délocalisation des groupes armés actifs dans la zone.

Laetitia Vusara