Lubero : Le conseil de la jeunesse en chefferie des Baswagha alerte sur la paralysie d’activités dans près de 5 villages de Mabambi
Activisme des groupes armés dans la chefferie des Baswagha en territoire de Lubero. Le président du conseil local de la jeunesse de cette chefferie sollicite l’implication des autorités compétentes pour restaurer la paix et la sécurité dans plusieurs localités du groupement Muhola devenues la jungle des groupes armés.
César Kambale Maghuta, président de cette structure juvénile a lancé cet appel le mardi 26 novembre, presque un mois après la paralysie des activités socio-économiques dans au-moins 5 villages de la localité de Mabambi. Ces villages sont entre autres Vusanza, Kasasi, Mbanji, Mathoya et Ngongi.
Tout en condamnant la violation de l’acte d’engagement pour la paix signé en septembre dernier par une vingtaine de groupes armés opérant dans le Lubero, ce jeune appelle les autorités à imposer l’autorité de l’Etat dans ces villages.
Aux populations locales de collaborer avec les services de sécurité déployés récemment dans la région pour traquer ces miliciens.
« Nous comme jeunesse, nous condamnons cette situation. Nous appelons les autorités étatiques à stabiliser la communauté. Voici 3 mois depuis la réunion tenue à Lubero à l’intention des seigneurs de guerre qui avaient signé un acte d’engagement sur la cessation des actes de violence. Nous sommes surpris en voyant ces groupes armés attaquer même l’Armée loyaliste. Nous appelons les autorités à jouer leur rôle de stabiliser la zone où la population souffre. Mais aussi, aux groupes Wazalendo de revenir à la raison, ce n’est pas le temps de se battre entre eux. Nous avons des ennemis communs : les ADF et le M23. Nous appelons ces compatriotes Wazalendo de rejoindre leurs semblables qui sont sur les lignes de front à Matembe, Alimbongo. A la population de dénoncer tout cas suspect », indique César Kambale Maghuta.
Depuis le 29 octobre dernier, la situation sécuritaire demeure volatile dans le groupement Muhola de la chefferie des Baswagha suite aux affrontements répétitifs entre les FARDC et les miliciens maï-maï provoquant le déplacement massif des populations vers les localités voisines.
Laetitia Vusara