Lubero : L’ancienne base de la MONUSCO toujours vide, l’Administrateur condamne une campagne de désinformation

Alors que les langues se délient sur un probable redéploiement des casques-bleus de la MONUSCO à Lubero centre, l’Administrateur de territoire s’inquiète d’une campagne de désinformation. Le Colonel KIWEWA MITELA Alain parle d’un discours de haine visant à susciter la violence dans la communauté.
Répondant aux questions de la presse, l’Administrateur du territoire de Lubero rappelle que c’est depuis décembre 2023 que le contingent de la MONUSCO n’est plus à Lubero centre.
Le Colonel KIWEWA MITELA Alain dément les rumeurs faisant état de la présence des casques-bleus dans le chef-lieu du territoire. Pour l’instant, aucune décision n’est encore prise au sujet de ce retour.

« C’est depuis le 23 décembre de l’année passée que la MONUSCO n’est plus à Lubero centre. Maintenant, peut-être, suite à certains préalables au niveau de la hiérarchie, ils auraient eu l’intention de revenir ici. En aucune réunion, on a décidé de ce retour de la MONUSCO. Nous sommes encore dans les concertations de plusieurs couches. Nous attendons la décision finale qui pourra intervenir peut-être dans les prochaines réunions », éclaire l’autorité territoriale.
Jeudi 17 octobre, des journalistes ont effectué une descente à Mulo, dans l’ancienne base de la MONUSCO. Dans l’ancienne base, toutes les portes sont bloquées et les herbes ont envahi la cour. Preuve selon laquelle la MONUSCO n’est pas encore de retour dans la commune de Lubero.
Le Colonel KIWEWA MITELA Alain parle d’une campagne de désinformation et d’un discours de haine. Occasion pour lui de lancer une mise en garde aux auteurs de la désinformation qui intoxique la population pour la remonter contre les casques-bleus de la MONUSCO et de créer la violence dans la communauté.

« J’émets une mise en garde par rapport à ces vecteurs de la désinformation. Au regard du contexte actuel, ce genre de messages ne peuvent pas nous aider à sécuriser notre territoire. Au contraire, c’est pour peut-être diviser encore pour incendier le territoire. A ce moment, j’aurais souhaité que les gens puissent éviter ces discours de haine », conseille le Colonel KIWEWA.
Pour contexte, le vendredi 11 octobre dernier, le Chef de bureau de la MONUSCO Beni avait échangé avec les représentants des couches sociales de Lubero, le Comité local de sécurité et l’administrateur de territoire autour du probable retour de la MONUSCO à Lubero.
Laetitia Vusara