Lubero : L’administrateur appelle les citoyens de bonne volonté, les humanitaires et le Gouvernement à assister les déplacés

Des dizaines de milliers de familles ont fui la partie sud de Lubero depuis la reprise des combats entre les forces belligérantes. Alors que la situation sécuritaire et humanitaire reste critique dans le sud de Lubero, plusieurs femmes et enfants traversent une vie misérable dans la commune de Lubero, chef-lieu du territoire pourtant le même nom.
Le nombre des familles déplacées dans plusieurs localités du sud s’est accru. L’administrateur de Lubero, le colonel KIWEWA MITELA Alain affirme que les besoins humanitaires de ces vulnérables grandissent du jour au lendemain.
Certaines familles vivent dans des conditions désastreuses le long de la route nationale numéro 2, d’autres dans des maisons inachevées des particuliers et d’autres encore dans des familles d’accueil.
L’autorité Territoriale parle d’environ 3 mille ménages qui nécessitent une réponse urgente de la part du gouvernement congolais ainsi que des organisations humanitaires partenaires du gouvernement.
« Je sais que la situation est difficile. On n’a pas assez de moyens tous. Peut-être si vous avez un pain pour deux personnes, ce même pain, le partager à 3, 4 ou 5 personnes, c’est vraiment difficile. Mais, nous sommes des bantous. Qu’ils reçoivent nos frères et sœurs qui viennent d’arriver et qui sont en détresse. Quelqu’un qui se déplace est démuni de tout. Il a laissé tout derrière lui. Qu’on les accueille et je profite de cette occasion pour faire un plaidoyer auprès de notre Gouvernement et auprès de nos partenaires humanitaires pour voir de quelle manière ils peuvent nous assister en abris, en vivres et en non vivres et aussi en produits pharmaceutiques. Parmi les déplacés, nous avons des femmes enceintes, les femmes allaitantes, des enfants », sensibilise l’autorité territoriale.
A noter que les nouveaux combats qui opposent depuis dimanche dernier les forces armées de la république démocratique du Congo aux rebelles du M23 ont poussé nombreuses familles à abandonner leurs villages laissant tout derrière elles.
Laetitia Kamate Vusara