Lubero : Des localités du Groupement Muhola vidées de leurs habitants depuis environ un mois

Plusieurs localités du Groupement Muhola de la chefferie des Baswagha en territoire de Lubero se sont vidées de leurs habitants depuis environ un mois. Conséquences des affrontements répétitifs entre des miliciens et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Des habitants tirent la sonnette d’alarme sur la paralysie de toutes les activités socio-économiques et scolaires. Ils sollicitent l’intervention des autorités compétentes.
Selon des sources locales, dans le groupement Muhola, les localités de Mabambi, Vusanza et environs ont été abandonnées par la population. Cette même situation est constatée dans une partie du groupement Bukenye de la même chefferie, notamment dans le village Kalundu. Un habitant de la place joint au téléphone confirme que toutes les activités sont paralysées depuis le 29 octobre dernier. « Du village de Mabambi à Kalundu, tout ce tronçon-là est vide des populations. Les activités sont paralysées, pas d’église, pas d’écoles, nous vivons vraiment une vie difficile ici. Nous regrettons beaucoup. Je suis enseignant. Depuis la grève jusqu’aujourd’hui, dans cette région, il n’y a pas jusque-là d’école ouverte. Aucune activité ne se réalise », déplore-t-il.
Et d’ajouter que de nouveaux combats ont été signalés dans la zone tôt le matin du mercredi 20 novembre entre les belligérants dans les villages Vusanza, provoquant une panique dans le chef de la population. Notre interlocuteur invite les autorités compétentes à imposer la paix dans ces entités où les miliciens ma¨-maï imposent leur loi. « Ce sont les FARDC qui ont lancé les premiers coups contre le camp des miliciens. C’était auxenvirons de 5 heures 30 et la population se retrouve aujourd’hui dans les villages comme Kivugha, d’autres habitants se sont déjà enfuis à Vusuthi, Vusamba et Luthembe. D’autres encore ont pris la direction de Muhangi dans le groupement Bulengya et une autre frange de la population est directement partie à Butembo. C’est vraiment chaotique ici. Nous supplions les autorités de nous secourir le plus vite possible afin que la sécurité règne encore dans le village », plaide cet habitant.
Contacté, le porte-parole de l’Armée n’a pas communiqué le bilan de ces affrontements.
Laetitia Vusara