Lubero : Des jeunes « pris en otage » par des maï-maï « Les victimes des massacres », réactions de l’Administrateur de territoire et de la Société civile

La Société civile, forces vives du territoire de Lubero, déplore les comportements inhumains, cruels et dégradants des miliciens maï-maï opérant dans la partie Est de Lubero centre. Une situation que reconnait l’Administrateur de territoire. Selon lui, les auteurs sont les miliciens du groupe « Les victimes des massacres », réfractaires au processus de paix.
Alors que la situation sécuritaire demeure toujours volatile dans la partie Sud du territoire de Lubero à la suite de la présence des rebelles du M23/RDC et à l’Ouest suite à l’activisme des rebelles ADF/MTM, dans plusieurs localités situées à l’Est de ce territoire, le groupe armé dénommé « Les victimes des massacres » sème terreur et désolation dans les localités de Masereka et environs.
Dans une interview ce vendredi 17 janvier 2025, la Société civile, forces vives du territoire de Lubero, condamne l’arrestation d’une dizaine de jeunes dans le village Kilalo de la localité de Masereka par des miliciens.
TAFUTENI MUHINDO, son Président, indique que ces jeunes ont été enlevés de leurs maisons aux environs de 3 heures du matin de ce vendredi.
Certaines sources locales parlent de 9 jeunes qui ont été torturés, ligotés et qui sont pris en otage dans une destination inconnue.
La société civile plaide pour l’intervention urgente des autorités compétentes en vue d’épargner la population de toutes représailles de ces miliciens.
« Les groupes armés ne cessent de s’attaquer dans les entités qui sont supposées recevoir les déplacés. A Masereka, dernièrement on a enregistré des cas de mort des Wazalendo. Par conséquent, d’autres Wazalendo se sont arrangés pour arrêter tous les jeunes la nuit de jeudi au vendredi pour les torturer, les menacer et les amener manu militari dans une destination vers Lughotu. Une chose qui n’est pas en train de soulager la population », dénonce-t-il.
De son côté, l’Administrateur de territoire reconnait la situation. Le Colonel KIWEWA MITELA Alain affirme que les discussions sont en cours pour obtenir la libération immédiate et sans condition de ces jeunes. « Je suis d’accord avec la dénonciation de la Société civile. Je demande à ces groupes armés, à l’immédiat, de libérer toutes les personnes qu’ils ont appréhendées. Et d’ailleurs, j’ai appelé le responsable de ce mouvement », assure-t-il.
A noter que l’arrestation de ces jeunes intervient après le meurtre de 2 miliciens maï-maï par des inconnus la nuit de dimanche 12 au lundi 13 janvier 2025 dans la localité de Masereka.
Laetitia Vusara