Lubero : Accusations de pillages par des militaires après la débâcle des maï-maï à Mabambi et environs, l’Armée met en garde contre une propagande de l’ennemi
L’Armée régulière contrôle déjà les villages longeant la route Butembo-Vuyinga en territoire de Lubero. Les militaires FARDC se trouvent ainsi à Mabambi, Kalundu, Kivugha, Maboya et d’autres entités du groupement Muhola en chefferie des Baswagha qui étaient jadis occupées par des miliciens, membres d’un groupe opposé à la synergie des Wazalendo.
Cette information est rapportée par un activiste des droits humains qui dit suivre en monitoring la situation. Nonobstant, il déplore les actes de pillage dont se seraient rendus coupables certains militaires FARDC.
Dans une déclaration faite en début de cette semaine, cette source fait état également de l’arrestation des jeunes de Kalundu qui ont tenté, le 29 juin 2025, de s’approvisionner en vivres. Elle parle également des biens, animaux, articles divers pillés dans des maisons d’habitation et boutiques.
Aussi, une somme de 1 600 $ aurait été pillée à Kalundu, détaille cet activiste des droits humains.
« Les habitants surplace pointent les FARDC comme auteurs. Toutes les activités socio-économiques, sanitaires, éducationnelles sont fermées depuis le début des affrontements. Les FARDC se livrent au pillage et assimilent les jeunes aux maï-maï. Nous protestons contre les mauvaises pratiques d’ériger des barrières illégales par les FARDC qui disent avoir libéré ces villages. Pourquoi ces tracasseries ? Nous demandons libre passage aux habitants qui viennent prendre à manger pour ne pas mourir de faim dans des lieux de refuge, libérer sans conditions les jeunes filles et garçons assimilés aux maï-maï, autoriser aux habitants d’aller faire un constat et identifier les biens pillés… Nous demandons aux autorités compétentes de lancer des audiences foraines pour juger les militaires incontrôlés qui se livrent aux pillages », indique-t-il.
Contacté à ce sujet, le Commandant des FARDC à Butembo et environs confirme que ces entités sont déjà sous le contrôle des militaires loyalistes. Fruit de cette opération que l’Armée congolaise « a menée seule et qu’elle poursuit sur le terrain ».
Le Colonel ZENG NTSHAKAL Stéphanie ajoute que le passage sur la route Vuyinga est libre et effectif.
Au sujet des actes de pillage imputés à certains militaires, cette autorité militaire reconnait que certains cas sont déjà documentés.
Toutefois, il met en garde contre une sorte de propagande de l’ennemi contre les militaires qui se sacrifient jour et nuit pour la Nation. Entre temps, le Colonel ZENG NTSHAKAL Stéphanie rassure que les auteurs des pillages seront punis sévèrement conformément à la loi.
Pour rappel, c’est une panique totale qui a gagné du terrain dans plusieurs entités du groupement Muhola en chefferie des Baswagha, territoire de Lubero, la journée de jeudi 26 juin 2025. A la base, les affrontements qui ont vécu entre militaires FARDC et des factions d’un groupe maï-maï.
Les coups de feu ont été entendus dès les heures matinales à Vuyinga, Kaghembe, Maboya, Mabambi et autres villages longeant l’axe Butembo-Vuyinga, à l’ouest de la ville de Butembo.
Cette situation a été à la base du déplacement massif de la population vers des contrées supposées sécurisées.
Patient Akilimali