Journée pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflits : A Butembo et environs, les chiffres toujours à la hausse !

Journée pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflits : A Butembo et environs, les chiffres toujours à la hausse !

19. juin 2025 Allgemein 0
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Augmentation du taux des cas de violence sexuelle en ville de Butembo et environs,  en province du Nord-Kivu. La Psychologue clinicienne Josée VIRA FATAKI, traitant au Centre Hospitalier Femmes Engagées pour la Promotion de la Santé Intégrale, FEPSI, exhorte les autorités étatiques à sanctionner les auteurs afin d’éliminé le pire.

Elle a formulé cette exhortation au cours d’une interview nous accordée en son cabinet de travail ce jeudi 19 juin 2025 à l’ occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflits.

A l’amorce, la psychologue Josée VIRA FATAKI  a dressé un bilan sombre sur l’état de lieu des violations sexuelles dans la région.

Elle a déclaré que la recrudescence de l’insécurité, la consommation de de la drogue par des jeunes et plusieurs autres facteurs sont  à la base de l’augmentation accrue des cas de violence sexuelle.

Cette experte de la santé mentale indique qu’en temps de conflits, les femmes sont plus victimes des embuscades tendues par des inciviques lors de leur déplacement vers les zones supposées sécurisées. 

« Concernant l’état de lieu de violences sexuelles, aussi longtemps que nous serons en insécurité, en état de guerre, les cas de violence ne feront qu’augmenter. Pour les violences sexuelles aux alentours de Butembo, quand les gens fuient tous les jours, ils rencontrent des embuscades sur la route. Suivant les cas que nous recevons, sur la route il y a des embuscades. En ville, il y a aussi des embuscades qui sont dues parfois à l’oisiveté de la jeunesse et d’autres à la curiosité. Si les violences sexuelles augmentent c’est parce que les gens les ont trouvées comme une arme de guerre ou un jeu auquel se livrent certaines personnes. Comme arme de guerre, il y a nos amis militaires, des inciviques qui se trouvent dans la brousse qui tentent des pièges partout alors quand il y a déplacement de la population, ils font ce qu’ils veulent », explique Josée VIRA FATAKI.

Notre interlocutrice a, en outre, fait entendre que l’impunité des auteurs des actes de violence sexuelle constitue l’une des causes qui freinent l’élimination des violations.

La Psychologue Josée VIRA FATAKI  fait savoir que relâcher un individu qui a été à l’origine de plusieurs actions criminelles ne résout aucun problème au sein de la communauté.

Elle  a profité de cette occasion, pour appeler les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités et sanctionner les auteurs des actes violences sexuelles, une fois arrêtés.

« Il y a des violences aussi dans la ville. On attrape des bourreaux qui se livrent aux actes de violence. Il faut que les autorités nous aident à sanctionner les bourreaux une fois arrêtés. On peut attraper un bourreau, on l’amène même à la prison mais après quelques temps il est libéré alors ça ne résout rien.  Nous qui  essayons de nous réconforter ou d’accompagner ces personnes, sommes vraiment déçus car les auteurs ne sont pas punis. Ces sont les autorités qui devraient appuyer les actions que nous menons », exhorte cette psychologue.

La journée  internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflits avait été promulguée par l’Organisation des Nations Unies le 19 juin 2015.

Elle sensibilise sur la nécessité d’y mettre un terme, de manifesté la solidarité envers les victimes et de rendre hommage à celles et ceux qui luttent en première ligne pour éliminer ces crimes.

Victoire Pozite