Journée pour l’abolition de l’esclavage : L’historien Wakavwaro condamne l’utilisation des mineurs dans des maisons de tolérance

Journée pour l’abolition de l’esclavage : L’historien Wakavwaro condamne l’utilisation des mineurs dans des maisons de tolérance

2. décembre 2024 Allgemein 0
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L’avènement  des machines, ainsi que la liberté de travailler, sont des aspects qui ont concouru à la fin de l’esclavage des noirs en Amérique. L’historien Muhongya Wakavwaro l’a indiqué ce lundi 2 décembre 2024, à l’occasion de la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage.

Se confiant à notre reporter, l’Historien Muhongya Wakavwaro a signalé que la traite des noirs a pris fin lors de l’avènement des machines en Amérique du Nord en 1804.

Un autre aspect qui a concouru à la fin de l’esclavage, est que les philosophes, ainsi que les économistes ont constaté que le travail fait avec liberté est rentable.

Ce chercheur en histoire a révélé que 60% des esclaves de l’africain provenait de la RDC pour constitués une main d’œuvre en Amérique. Il renchérit que l’échec de la première tentative des missionnaires religieux en Afrique était dû à leur implication dans le commerce qui était rentable à l’époque. « Les 60% de la population africaine qui allait en Amérique provenait de l’actuel Congo. Selon le rapport de David Livingstone et de Stanley, sur cent esclaves attrapés en Afrique, vingt-cinq arrivaient difficilement en Amérique. Les vingt-cinq là pouvaient couvrir les dépenses au cours de leurs voyages qui s’étendaient même à 18 mois dans le bateau, un commerce qui était luxueux. Le commerce avait apporté beaucoup de moyens au point où des missionnaires s’en étaient livrés, ce qui a conduit au premier échec de la première tentative du  christianisme dans notre pays. Si les continents d’Amérique et d’Europe se sont reconstruits, c’est grâce à la main d’œuvre d’Afrique pendant quatre cent ans, une main d’œuvre impayée », raconte-t-il.

Le présentateur de l’émission des amis de l’histoire relayée sur les radios de la région, signale que l’utilisation des mineurs dans les maisons de tolérance, ainsi que le trafic frauduleux des personnes pour travailler à l’étranger est une forme tacite d’esclavage.

« L’esclavage existe ces jours sous d’autres formes, vous entendez parler des trafics des êtres humains, même si la loi est sévère en cette matière, il y a un commerce frauduleux des personnes qui seraient achetées en Afrique qu’on utilise dans les plantations et hôtels en Asie ou en Europe. Aussi, le fait que les gens utilisent des mineurs dans leurs maisons de tolérance, QG, c’est aussi une autre forme d’esclavage », condamne-t-il.

Il faut noter que la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage a comme objectif d’éradiquer les formes contemporaines d’esclavage telles que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, l’exploitation au travail etc. 

                                                  Samuel Lukalango