Journée contre la paralysie cérébrale : Les prescriptions de Docteur Gloire Mutwe aux soignants et aux parents

Journée contre la paralysie cérébrale : Les prescriptions de Docteur Gloire Mutwe aux soignants et aux parents

6. octobre 2025 Allgemein 0
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La paralysie cérébrale est un trouble du mouvement ou une anomalie du cerveau qui affecte l’enfant avant, pendant l’accouchement et après la naissance. Docteur Gloire MUTWE, médecin traitant au Centre Hospitalier La Colombe, situé au quartier Rughenda, en commune Bulengara, appelle les femmes en âge de procréation à veiller sur la consultation prénatale et à vacciner leurs enfants après la naissance. Il a donné cette prescription ce lundi 6 octobre 2025 à l’occasion de la journée mondiale de la paralysie cérébrale.

Ce professionnel de la santé a défini la paralysie cérébrale comme un trouble du développement moteur causé par des lésions cérébrales avant, pendant et après la naissance.

Docteur Gloire MUTWE a indiqué que les infections pendant la grossesse, les anomalies génétiques, les accouchements difficiles, la prématurité, les infections cérébrales, les traumatismes crâniens, sont autant de facteurs de risque favorisant la paralysie cérébrale.

« Il y a des facteurs qui sont anténatales, c’est-à-dire avant, les facteurs qui sont périnatales, mais aussi les facteurs qui sont postnatales. Par exemple, dans les facteurs anténatals, vous avez les infections maternelles, ça peut être la toxoplasmose, la rubéole, les anomalies génétiques, mais aussi les anoxies fœtales. Dans les facteurs périnatals, vous avez par exemple la prématurité, la souffrance fœtale aiguë, les accouchements qui sont difficiles mais aussi les hémorragies intracrâniennes. Et au  sujet des facteurs post-natals, vous avez par exemple la méningite acéphalite, vous avez les traumatismes crâniens, vous avez les ictères natales et beaucoup d’autres », amorce Docteur Gloire MUTWE.

Le Docteur Gloire MUTWE  a fait entendre que les enfants affectés par la  paralysie cérébrale présentent plusieurs signes.  Notre interlocuteur a énuméré notamment des crises d’épilepsie, troubles de la vision, troubles d’attention, retard du langage, la présentation de mouvements involontaires, les problèmes de croissances, la persistance de reflexe et plusieurs autres signes.

«Parmi les signes qui apparaissent le plus souvent lors de cette paralysie cérébrale, vous avez les signes qui concernent les troubles moteurs. Ici, on a les signes cardinaux, par exemple, le retard d’acquisition motrice, c’est-à-dire que vous allez voir un enfant qui ne tient pas la tête, qui s’assoie difficilement ou qui ne marche pas à l’âge qui était attendu pour l’enfant de marcher. Vous avez également ce qu’on appelle par exemple la spasticité, qui est une raideur musculaire, c’est-à-dire que l’enfant  peut même présenter des mouvements involontaires ou hypotoniques. Il y a également une posture qui est anormale qui va persister chez l’enfant. Aussi, il y aura une persistance par exemple des réflexes archaïques, par exemple, les réflexes toniques, asymétriques du cou. Ça doit vous dire qu’il y a un problème de paralysie cérébrale. Et les autres troubles peuvent être associés, mais ils ne sont pas, en tout cas, passifs. Vous avez par exemple la surdité qui peut intervenir chez l’enfant qui est paralysé. Les troubles visuels, vous pouvez avoir les troubles cognitifs, c’est-à-dire un retard mental chez cet enfant-là. Mais aussi, certains enfants vont développer des crises épileptiques», fait entendre ce professionnel de la santé.

Ce prestataire des soins a, à l’occasion de cette journée, invité les femmes en âge de procréation à veiller sur la consultation prénatale rigoureuse, à se faire vacciner avant la grossesse, procéder au dépistage et la prise en charge de la pré éclampsie, à vacciner leurs enfants contre la méningite.

Docteur Gloire recommande également aux parents de veiller sur la croissance de leurs enfants.

«Les mesures de prévention sont également anténatales, périnatales et postnatales. Vous devez faire un suivi prénatal qui est rigoureux. C’est-à-dire qu’il faut prévenir et traiter les infections maternelles. Il faut vacciner la maman avant la grossesse contre ce que nous appelons la rubéole. Il faut également une bonne alimentation et une supplémentation en acide folique. Ce sont des médicaments qu’il ne faut pas négliger, c’est pour le bien  de l’enfant et de  la famille. Il faut également le dépistage et la prise en charge du pré éclampsie et du diabète gestationnel s’il y en a chez la femme enceinte. Dans les mesures de prévention périnatale, vous avez la surveillance obstétrique stricte pendant le travail pour prévenir les asphyxies néonatales. Ça, ça me concerne, nous, le personnel soignant. Vous avez également la réanimation néonatale adaptée à cas de détresse. Sinon, une enfant né avec détresse respiratoire, il faut bien les réanimer. A défaut de le réanimer d’une bonne manière, l’enfant  peut  après la naissance, développer une paralysie néonatale. Il faut vacciner l’enfant contre la méningite et contre la céphalite. Il faut traiter les ictères néonatals chez les enfants.  Donc, les parents doivent surveiller le développement moteur de l’enfant. C’est  question de se  demander, est-ce que cet enfant  est en train de croître normalement selon le calendrier », prescrit Gloire MUTWE.

La journée mondiale de la paralysie cérébrale  est une occasion de mettre en lumière les défis quotidiens des personnes atteintes de la paralysie cérébrale et promouvoir une meilleure inclusion dans la société. C’est aussi un évènement annuel visant à sensibiliser le grand public à cette condition neurologique qui affecte des millions de personnes à travers le monde.

Victoire Pozite