Journée anti SIDA : FEPSI organise des échanges au cours desquels des personnes infectées témoignent d’une vie normale grâce au suivi médical

Journée anti SIDA : FEPSI organise des échanges au cours desquels des personnes infectées témoignent d’une vie normale grâce au suivi médical

3. décembre 2024 Allgemein 0
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Comme à l’accoutumé, l’organisation Femmes Engagées pour la Promotion de la Santé Intégrale FEPSI a tenu une série de séances d’évaluation avec les personnes vivant avec le VIH en zones de santé de Butembo et Vuhovi. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de lutte contre le VIH commémorée le 1er décembre de chaque année.

Il a été question de faire l’état de lieu et l’échange d’expériences entre les malades, en se basant sur les mesures préventives, la prise en charge des PVV et les mécanismes communautaires de lutte contre le VIH SIDA.

D’après le Docteur SAIBA, médecin traitant au sein du centre hospitalier FEPSI, l’objectif de cette série de séances était de conscientiser les malades sur les avantages de traitement sanitaire et de leur abstinence sexuelle, en vue d’éradiquer le taux de contamination au sein de la communauté.

Il a saisi cette opportunité pour rappeler les membres de la communauté la culture du dépistage volontaire permettant une prise en charge immédiate des personnes nouvellement infectées.

« Le thème a comme objectif de renforcer la sensibilisation de la communauté pour éradiquer la maladie. Les recommandations que nous pouvons donner aux autorités politico-administratives, c’est de faire à sorte qu’il n’y ait pas rupture de certains intrants comme cela a été le cas pour la coinfection tuberculeuse dans presque toutes les zones de santé. C’est une infection opportuniste et qui est présente chez les personnes vivant avec le VIH. Le malade doit venir consulter. S’il reste à la maison, la maison va continuer à se développer avec des complications qui peuvent être mortelles. A la communauté de faire un dépistage volontaire, comme au CH FEPSI où il se fait  gratuitement chaque lundi », indique ce professionnel de la santé.

Soulagés de ces séances d’éducation, les participants s’inquiètent toutefois de la hausse du taux des personnes contaminées du VIH qui serait dû au vagabondage sexuel et la résistance des populations vis-à-vis de l’usage des moyens de protection.

Ils appellent la communauté à éviter la stigmatisation de malades. Ils ont recommandé plutôt de les accompagner dans leur prise en charge sanitaire et psychologique.

« C’est une rencontre qui nous a beaucoup édifiés. On nous a montré que les PVH ont leurs droits. Il se constate que leur nombre a augmenté dans  notre communauté. Nous devons sensibiliser davantage. Il y a des gens qui ne se protègent plus », indique un participant.

« Ce que je demande aux autorités du pays, c’est de jeter leur regard sur des personnes qui vivent avec le virus du SIDA. Les soins des PVVIH doivent être accessibles et gratuits. Il y a des femmes qui enfantent gratuitement, il faut aussi la gratuité pour ces soins. Nous remercions beaucoup FEPSI qui nous aide beaucoup en nous donnant des enseignements et des médicaments que ces femmes sont en train de nous donner gratuitement », se réjouit une participante.

L’une des personnes vivant avec le VIH témoigne ici des avantages de sa prise en charge et des conseils reçus des médecins. Malgré sa maladie, elle exerce des activités champêtres régulièrement et donne naissance aux enfants non infectées grâce aux soins et suivis sanitaires réguliers.

« En apprenant que j’étais atteinte, j’avais pleuré intensément. J’avais été calmée par des professionnels de la santé. Le soir du jour-là et le lendemain, je n’avais pas mangé. Je ne ressentais plus la faim. Les infirmiers  de  Vuhovi m’avaient beaucoup édifiée.je suis forte et je reste sous suivi médical. Il y a même des gens qui me posent la question de savoir comment j’effectue de grands travaux alors que j’ai cette maladie. Je me fais tresser en modes mèche,  écaille même procéder à autres arrangements de ma chevelure. J’ai déjà donné naissance à 4 enfants dont un décédé. Il n’y a pas de problème, ils sont bien protégés. Que personne ne se suicide alors qu’il y a un traitement. Il faut que quelqu’un se  dirige vers la structure sanitaire. Je ne savais pas que j’allais être comptée parmi les vivants. Je  continue à vaquer à mes activités, je fais tous les travaux. Que ceux qui nous donnent les médicaments puissent continuer. Il faut ces médicaments et puis la prière. Par la suite, il y a lieu  de vivre que Dieu avait prévus pour quelqu’un», se réjouit cette personne vivant avec le VIH SIDA.

Tenez, cette série de séances a débuté en ville de Butembo le samedi 30 Novembre 2024 au centre Hospitalier FEPSI, et s’est clôturée le lundi 02 décembre à Kahondo et Musenda dans la zone de santé de Vuhovi.

Activités réalisées dans le cadre du projet « Rapprocher la santé sexuelle et reproductive aux populations vulnérables en mettant l’accent sur les adolescentes et femmes déplacées survivantes de violences sexuelles et sexistes », exécuté par la tripartite FEPSI, CFJ et PPSSP avec l’appui technique de FARMAMUNDI. 

Avec CFJ