Ituri : La Société civile face aux  autorités militaires et policières pour débattre des tracasseries et de l’insécurité

Ituri : La Société civile face aux  autorités militaires et policières pour débattre des tracasseries et de l’insécurité

12. juin 2025 Allgemein 0
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L’activisme des groupes armés, les tracasseries militaires, policières, judiciaires et administratives ; tracasseries orchestrées sur le lac Albert par les forces marines et autres services ; porosité de frontières, manipulation de jeunes par les services de sécurité, arrestation et détention illégale. Voilà les différents points qui ont fait l’objet de la réunion entre le Commandant du secteur opérationnel des FARDC en Ituri, le Commissaire provincial divisionnaire de la PNC en Ituri et des acteurs de la Société civile ce mercredi 11 Juin 2025.

A propos de l’activisme de groupes armés, la société civile noyau de MAHAGI dit avoir abordé la question de la chefferie de MOKAMBO où les 4 groupements se trouvant dans la partie ouest de la rivière KAKUYI sont sous le contrôle des groupes armés CODECO.

Ecoutons WABEKUDU UKUNGO INNOCENT président de la société civile force vive de MAHAGI sur la voix de l’UOR.

« S’agissant des éléments en rapport avec l’activisme des groupes armés, nous avons abordé la question de la chefferie de MOKAMBO, où pratiquement les 4 groupements se trouvant dans la partie ouest de la rivière KAKUI, sont presque sous le contrôle des groupes armés et aussi en signalant la présence des éléments da la milice CODECO à travers ces 4 groupements notamment AREI, MUSWAGHA, RUVINGAHE, BUSONGWA où on retrouve les éléments de la milice CODECO sur place. Aussi, la partie de la chefferie de JUKO  qui se situe à la limite avec le secteur de WALENDUKITYA en territoire de DJUGU, a connu beaucoup de secousses et même actuellement il y a de petits soucis qui semblent se manifester. C’est aussi une des chefferies qui, jusqu’à présent, a enregistré le déplacement massif de la population. Nous prenons le groupement NIOKA et le groupement NGOTE  qui aussi, ont été secoués par cette question d’insécurité dans la chefferie de BANDULU. A WALENDU PATSI par  contre, les trois groupements sont  sous le contrôle des éléments de la milice CODECO, il s’agit des  groupements ADRA, CHAYE, et groupement ZEBA  et cela affecte les groupements encadrés, le groupement de BERUNDA ou on parle des autodéfenses. C’est ce qui fait que la situation sécuritaire en territoire de MAHAGI n’a pas bien évolué  durant tout ce temps », dresse le Président de la Société civile en territoire de Mahagi.

Il signale également que la population ont du mal à connaitre la limité exacte entre la république démocratique du Congo et l’Ouganda dans sur le lac Albert et dans le territoire de MAHAGI.

« Vers le mont Zehu,  on a parfois du mal à savoir quelle est la limite exacte entre la république démocratique du Congo à travers le territoire de Mahagi et l’Ouganda et même dans le chefferie de walpalala la partie qu’on appelle  AWASI où il y a eu  des petits soucis à travers le puits qu’on voulait creusé dans la partie congolaise par les services spécialisés du côté de l’Ouganda … on a toujours des soucis et aussi d’autres parties. On a mis des dispositifs selon lesquels les pécheurs qui doivent aller au lac sont soumis à un payement hebdomadaire qui leur permet de pratiquer leurs activités sur le lac malheureusement arrivés sur le lac  les même éléments les arrêtent, les pillent. Ils sont perdants d’une manière ou d’une autre  », enchaîne WABEKUDU UKUNGO Innocent.

 Par ailleurs, les participants à cette rencontre disent  avoir débattu du problème de tracasserie lacustres, sur le lac Albert, des faits imputés aux forces navales congolaises contre les pécheurs.

« Nous avons déposé la liste de tracasseries de la population  qui se situe sur toute l’étendue du territoire de Mahagi. Comme ce document est entre les mains de l’autorité, nous espérons qu’avec l’échange que nous avions avec le général ; la suppression pure et simple pourra s’observer. Par rapport aux arrestations illégales à travers les amigos, il s’agit là aussi d’une question que l’on a abordée avec les autorités compétentes », conclut-il.

Rappelons que, dans cette assise il a été également question de parler de la prison centrale de MAHAGI où des morts ont été enregistrés les jours passés. Ainsi, UKUNGO INNOCENT président de la société civile de MAHAGI appelle les autorités à tourner leurs regards vers cette prison. 

Rachel Borive