« Consommons local » : Le PAM encourage Mikaëla et d’autres acteurs du domaine des produits vivriers
Le Programme Alimentaire Mondial serait-il contre l’achat des vivres localement avant de les distribuer aux bénéficiaires ? Cette question est revenue au cours de la conférence de presse tenue par le PAM à Butembo le samedi 9 novembre dernier au sujet des activités de distribution de l’assistance en faveur des déplacés.
En fait, nous avons voulu savoir si le PAM ne serait pas intéressé à acheter par exemple de la farine du maïs de l’Entreprise MIKAELA ou de la Coopérative Centrale du Nord-Kivu (COOCENKI) ou encore du riz de la Ligue des Organisations des Femmes Paysannes du Congo (LOFEPACO) pour ainsi promouvoir le « Consommons local ».
A ce sujet, le chargé de communication et d’engagement communautaire du PAM a répondu que cette structure subsidiaire des Nations-Unies souhaiterait bien acheter les vivres dans une contrée donnée avant de les distribuer là-même.
Mais, le problème se trouve au niveau de la qualité et de la quantité demandée, argumente Claude KALINGA. C’est ainsi qu’il appelle les responsables des usines de production locale à déployer des efforts sur cette lancée pour mettre le PAM dans les conditions de s’approvisionner localement.
« On est dans l’agriculture de substance. Quand on vient de Beni pour Butembo par voie routière, on voit des bananeraies derrière des maisons qui bordent la route. Mais, c’est juste des plantations où on a à manger et peut-être vendre à petites quantités. Pourquoi on ne peut pas faire de cette contrée un grand bassin de production de la banane ? Le problème avec le PAM, c’est qu’il ne distribue pas quelques kilos, une ou deux tonnes. Ce sont de grandes quantités dont il a besoin. Et nous voulons promouvoir la production locale. Nous voulons encourager notamment Mikaëla pour faire davantage, c’est très bien », indique Claude KALINGA.
Pour gagner ce pari, Claude KALINGA oriente que différentes structures peuvent solliciter l’accompagnement de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO).
« Pour ce qui est du ‘‘Consommons local’’, c’est le mandat de la FAO. Si vous avez quelques hectares, vous voulez améliorer, vous contactez la FAO qui va vous accompagner. C’est dans son mandat pour que les congolais puissent produire localement, manger et au besoin vendre », conclut-il.
Pour rappel, le PAM dit avoir distribué des vivres à des milliers des déplacés des zones Butembo, Musienene et Kimbulu du 17 octobre au 11 novembre 2024.
Patient Akilimali