Colloque international : Le CT Karongo invite les écrivains à quitter les lamentations pour écrire un avenir possible pour le Congo en crise
« L’écriture littéraire, un laboratoire où se mijotent et se meuvent des ailleurs possibles », c’est une conviction qu’a lancée le Chef des Travaux PALUKU KARONGO Pantaleon au colloque international et interuniversitaire portant sur la crise congolaise, causes et pistes de solution. Ces assisses se sont déroulées du mercredi 16 au vendredi 18 juillet 2025 à Butembo.
Cet enseignant à l’Institut Supérieur Pédagogique, ISP Muhangi, a axé son intervention autour du sujet : « l’écriture littéraire, laboratoire où se mijotent et se meuvent des possibles humains/des ailleurs possibles : esquisse d’une lecture des utopies mobilisatrices dans ‘‘quand les enfants crient misère’’ de Bernard Ilunga Kayombo ».
Pour ce conférencier, il ne suffit pas de se lamenter face à ce qui va mal : il faut oser rêver, proposer, écrire un avenir possible pour un Congo en crise permanente.
« Il est encore possible de recréer des humains comme ressources disponibles dans notre environnement interne ou externe capables de juguler et porter de solutions au lieu de trop se lamenter car le diplôme ne suffit pas pour être appelé intellectuel. Nous devons chercher autour de nous des ressources capables de nous apporter de solutions si nous sommes incapables de le faire », lance-t-il.

Dans un passage marquant de sa conférence, le CT Karongo Pantalon a souligné que l’homme ne peut pas tout attendre de la seule intelligence rationnelle.
« Le plaidoyer jouerait un grand rôle dans la vie, or nous c’est ce que nous ne faisons pas très souvent dans nos communautés. Je me suis aussi rendu compte que l’école qui nous forme pour devenir des diplômés et intellectuels est essentiellement rationnelle alors que c’est l’intelligence émotionnelle qui gère autrui et soi-même. Donc il y a lieu de reconsidérer cette intelligence rationnelle », résume cet enseignant et écrivain.
L’orateur appelle les intellectuels congolais à sortir des lamentations. Pour ce chercheur en linguistique et en lettres, il ne suffit plus de décrire la misère, il faut désormais proposer des chemins pour amener à la sortie de la crise
Adubang’o Ngey Innocent, stagiaire académique