Colloque international : Inefficacité de certains accords de paix, Edgar Mateso pointe la responsabilité du politique qui accepte l’inacceptable
L’intellectuel congolais a la responsabilité de réveiller les dirigeants face aux désastres qu’impose le capitalisme à la République Démocratique du Congo. Ce, en incitant ses concitoyens à la résistance contre le mal. C’est ce qu’on peut retenir de l’exposé de Katembo Mateso Edgar au cours du colloque international et interuniversitaire tenu à Butembo du mercredi 16 au vendredi 18 juillet 2025.
Cet enseignant et chercheur en philosophie politique exposait sur le thème la responsabilité politique au cœur de la crise congolaise, entre dialogues et négociations.
Katembo Mateso Edgar est parti de l’analyse de certains accords de paix déjà signés par le Congo.
C’est après l’analyse de l’accord inclusif du 19 avril 2002 et l’accord de paix du 23 mars 2009 que le chercheur a conclu qu’il y a un problème de responsabilité politique dans la crise congolaise.
« J’ai voulu monter à la crème intellectuelle et à la population congolaise qu’il y a un problème de responsabilité politique parce qu’il nous arrive d’accepter l’inacceptable. Bien sûr, l’impérialiste utilise la stratégie du choc ; le capitalisme sans visage humain quand nous allons en dialogue on dirait nous allons mains vides. C’est comme ça que vous verrez les grands criminels qui sont intégrés dans les institutions du pays. », amorce Edgar MATESO.
Katembo Mateso Edgar insiste sur l’éveil de la population congolaise pour espérer le changement positif.
« Avec les participants nous avons voulu inviter les congolais en commençant par les leaders, les dirigeants à la responsabilité de chacun, à ce que nous puissions prendre conscience du problème. Si nous arrivons à résister, nous allons construire notre manière de gouverner le pays et ainsi la paix pourra être plus au moins durable. Mais, lorsqu’on se fie à la paix éphémère pourvu qu’on arrête les hostilités alors que la guerre doit reprendre demain, ça ne va pas », opine Edgar MATESO.
Traitant du thème central sur la crise congolaise, le colloque international et interuniversitaire a été organisé par les chercheurs et enseignants d’Universités et instituts supérieurs au niveau local, national et international.
Les différents intervenants ont centré la matière sur les causes et les conséquences de cette crise sous toutes ses dimensions avant de proposer des pistes de solution.
Joëlle Mwengevalwahi, stagiaire académique