Butembo : ZERO UNIFORME, l’une de 4 actions décidées par la Synergie pour appuyer la lutte des enseignants grévistes

La Synergie de mouvements citoyens et groupes de pression de la ville de BUTEMBO a statué ce vendredi 18 octobre 2024 sur la grève des enseignants du secteur public. C’était au cours d’une rencontre tenue dans la salle du Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC).
FRANCK MUKENZI, porte-parole de la synergie de mouvements citoyens et groupes de pression conscientise que la grève des enseignants, qui est à la 7e semaine, doit inquiéter tout un chacun. « Nous avons tout d’abord compris que la lutte des enseignants est noble. Il y a trois grandes préoccupations. D’abord, la zone salariale qui est inexplicable. La ville comme Butembo, être considérée comme une brousse alors que sur le plan fiscal elle est grandement considérée ? Ensuite, des promesses que les enseignants ont reçues depuis très longtemps. Aussi, ils n’ont pas de listings. Le salaire, c’est un secret mais comment on peut signer sur le vide avant de voir quelque chose être envoyé à la banque ? Les revendications de la population touchent le social de la population. La Synergie veut donc accompagner les enseignants dans leurs revendications pour la cause de l’enseignement des enfants pourvu que l’éducation soit sauvée », contextualise-t-il.
Dans la foulée, il a restitué que différentes actions seront menées pour ce faire. « Ces actions seront menées au nom de la Synergie qui rassemble presque toute la population. Nous avons arrêté une série d’actions. Nous appelons tout celui qui se soucie de cette question de s’y associer. A partir de ce lundi, que les enseignants, les élèves, les professeurs puissent appuyer cette grève. Donc, dès lundi, ZERO UNIFORME. On ne veut pas voir d’autres enfants aller à l’école alors que les enseignants des écoles publiques ne sont pas encore répondus au sujet de leurs revendications. Les enfants sont en train d’aller à l’école où il n’y a pas d’enseignants aux risques de vivre dans la délinquance. Parents, gardez donc vos enfants à la maison », restitue Franck MUKENZI, après la rencontre de ce vendredi.
Il souhaite que même l’école secondaire entre dans le jeu.
L’autre action, c’est d’adresser des correspondances aux partenaires et acteurs de la gratuité de l’enseignement de base au pays et à l’extérieur notamment la Banque Mondiale et l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).
La troisième action, c’est la campagne flotte des SMS aux autorités du pays en commençant par le Sommet de l’Etat, les Ministres, les députés nationaux.
La quatrième action, ce sont des sit-in aux bureaux du Directeur de province éducationnelle, de l’Inspecteur Principal Provinciale et à la Direction de Contrôle et de paie des enseignants.
Franck MUKENZI insiste que toutes ces actions vont se dérouler dans un climat très pacifique.
Interrogé par RTVH ce même vendredi, le PROVED a indiqué qu’aucun mouvement citoyen moins encore un groupe de pression n’a jamais engagé un seul enseignant.
Pour Salomon TSAMBALI SHALUMOO, les revendications des enseignants sont en train de trouver solution progressivement au niveau hiérarchique. Il prévient que quiconque va tenter de perturber l’ambiance des cours verra les services de sécurité sur son chemin.
Rachel Borive et Patient Akilimali