Butembo : Seulement 46 % des enfants enregistrés à l’Etat-civil, voici ce que recommande l’étudiant Mulekya de l’UOR pour relever le défi

Butembo : Seulement 46 % des enfants enregistrés à l’Etat-civil, voici ce que recommande l’étudiant Mulekya de l’UOR pour relever le défi

12. novembre 2024 Allgemein 0
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La non vulgarisation de la loi constitue un obstacle dans le processus d’enregistrement des enfants à l’Etat civil en ville de Butembo. Les législateurs congolais sont exhortés à instaurer les mesures contraignantes de l’enregistrement des enfants en temps opportun.

Cette recommandation a été formulée par l’étudiant MBUSA MULELYA Roger de L3 du Domaine de Sciences Juridiques Politiques et administratives à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo.C’était au cours de la séance de présentation  des travaux de recherche le lundi 11 novembre 2024, au site Rughenda de cette institution.

L’impétrant MBUSA MULELYA Roger a  focalisé son travail de  recherche sur : « L’effectivité de l’enregistrement des enfants à l’Etat-civil en ville de Butembo».

A l’issue de cette étude, ce chercheur a constaté qu’il s’observe un petit nombre d’environ 46% d’enfants déjà  enregistrés au bureau l’Etat civil en ville de Butembo.

Pour lui, cette situation est consécutive à la confiance que les apparents  accordent au certificat de naissance remis par le médecin et la non vulgarisation de la loi au sein de la communauté.

« En fait, en allant avec nos hypothèses et nos questions de départ, on a constaté que l’enregistrement des enfants aux bureaux de l’Etat-civil n’est pas tellement effectif parce que lors que nous sommes descendu sur terrain nous avons constaté que c’est un petit nombre d’environ 46% d’enfants qui sont déjà enregistrés et d’autres échappent aux bureaux de l’Etat-civil. Des parents mettent foi au certificat que le médecin remet après la naissance. La majorité des parents n’ont pas encore la culture de déclarer la naissance de leurs enfants au bureau de leurs communes. Ce que nous avons vu comme source de ce problème est la non vulgarisation de la loi.  Au cours des entretiens réalisés avec les parents, certains ignorent qu’après la naissance de l’enfant à l’hôpital, il faut passer aussi à la commune pour attester la naissance de leurs enfants », fait entendre l’étudiant MBUSA MULEKYA Roger.

Pour remédier à cette problématique, l’étudiant MBUSA MULEKYA Roger suggère aux autorités politico-administratives locales l’organisation des campagnes de sensibilisation pendant les séances d’éducation prénatale dans différentes communes de la ville et à travers les émissions radiodiffusées.

Cet étudiant de troisième année de Licence invite également les législateurs congolais à mettre en œuvres les mesures obligatoires qui inciteraient les parents à enregistrer les enfants en temps réel  afin de garantir leurs droits dans la société.

« En fait, nous avons formulé des recommandations. Au niveau local, nous avons suggéré l’organisation des campagnes de sensibilisation dans différentes communes, des séances d’éducation prénatale lorsque la femme se prépare pour accoucher. Il fallait qu’on insère cet aspect-là de montrer l’importance de l’enregistrement d’enfant au niveau de la commune pour garantir ses droits. Au niveau national, nous avons  recommandé aux législateurs d’instaurer des mesures contraignantes qui vont chaque fois inciter les parents de chaque fois déclarer les naissances de leurs enfants en temps réel. Lorsqu’il y a incrimination totale et lorsque les mesures sont en application, nous espérons que la déclaration des naissances sera effective », a invité ce chercheur.

Rappelons  que des récipiendaires de la Facultés des Sciences Juridiques Politiques et Administratives à coté de ceux du domaine des Sciences de l’Homme et de la Société à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo, ont présenté et défendu les résultats de leurs travaux de recherche.    

Victoire Pozite