Butembo : Séparés de leurs mères emprisonnées et malades, deux enfants vivent difficilement au site des déplacés pygmées
La situation humanitaire reste toujours préoccupante dans les parties en insécurité en Province du Nord-Kivu l’Est de la République Démocratique du Congo. Les déplacés sont contraints à mouvoir ça et là pour retrouver asile dans n’importe quelle condition. A Butembo, des pygmées sont parmi ces déplacés qui vivent difficilement au milieu de plusieurs déplacées.
Alors que le Centre d’Encadrement et de Développement des Pygmées au Congo peine pour répondre à certaines nécessités, il reçoit plusieurs victimes orphelins et déplacés des mains des autorités publiques sans soutien aucun.
Les responsables de cette structure décrivent l’immersion de deux enfants des services urbains depuis la prison urbaine. « Ils ont vu que la situation des enfants s’empirait davantage avec une sorte de kwashiorkor. Alors, lorsqu’ils avaient vu que les enfants pouvaient facilement mourir en prison, c’est comme ça que les gens de la Mairie s’étaient mis avec les gens des droits de l’homme pour les amener à l’orphelinat des enfants et déplacés pygmées. C’est comme ça qu’ils étaient arrivés ici et les déposer et rentrer. Ce n’est pas qu’ils ont amené autre chose d’autre que les enfants n’avaient même pas d’habits. Ils nous avaient juste dit que les mamans environ 3 sont emprisonnées à Kakwagura et qui ont des enfants comme ça. Et ils nous ont raconté que les mamans de ces enfants étaient malades et les humanitaires ont dit que les enfants n’avaient pas l’obligation de participer à la faute de leur parents pour être emprisonnés alors que leur situation s’empirait. Et c’est comme ça qu’on nous a amené ces enfants », ont décrit les responsables du Centre d’Encadrement et de Développement des Pygmées au Congo.
Le CENDEPYG déplore un regard impuissant de la Mairie qui lui a fourni deux enfants des prisonniers sans suivi aucun. « Ils nous les avaient amenés ici subitement, nous on ne savait pas. Ils nous avaient juste expliqué sur le champ avec les enfants dans leurs mains. Et depuis lors, personne d’eux n’est jamais arrivé. Même le Maire de ville ne connait pas ici, aucun bourgmestre n’a jamais foulé ses pieds ici, même aucun chef de quartier n’est jamais arrivé. Toutes ces autorités, si vous leur posez des questions, elles vous diront qu’elles connaissent ici alors qu’elles n’y ont jamais piétiné ici. Si vous les appelez au téléphone, ils vous diront qu’ils savent mais ils ne sont jamais arrivés. Nous venons de finir plus de deux semaines et demi avec ces enfants », ont déploré avec résilience les responsables du CENDEPYG.
Les efforts de joindre les services compétents étant restés vains, tenez les jeunes filles, les enfants en âge scolaire sont des dizaines qui vivent dans des conditions déplorables dans les sites officiels des déplacés au milieu des milieux d’accueil.
Des plus de 60 enfants orphelins au CENDEPYG, 43 sont à l’âge scolaire au sein de ce centre qui encadrent des pygmées et des orphelins issus des affres de la guerre.
Jures Kizito