Butembo : Rose Tuombeane met en garde des politiciens et précise que le soutien aux enseignants ne consiste pas à s’attaquer aux écoles privées

Butembo : Rose Tuombeane met en garde des politiciens et précise que le soutien aux enseignants ne consiste pas à s’attaquer aux écoles privées

20. octobre 2024 Allgemein 0
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La lutte visant à faire  entendre la voix des enseignants du secteur public n’a pas pour cible les écoles privées à Butembo. Il est plutôt question de renforcer la stratégie pour que le Gouvernement sente l’urgence de répondre aux préoccupations des enseignants du secteur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, EPST.

Mise au point de la Coordonnatrice de la Dynamique de Femmes pour la Bonne Gouvernance, DYFEGOU ce samedi 19 octobre 2024, au cours d’un point de presse tenu en son bureau. « Si toutes les écoles ferment leurs portes, ça peut quand même faire bouger les lignes. Cette initiative de la Synergie ne concerne pas seulement la ville de Butembo. Ça va d’abord toucher tout le Nord-Kivu mais nous commençons par la ville de Butembo où chaque organisation de la Synergie a son siège social », contextualise Rose TUOMBEANE.

Elle a poursuivi que demander aux écoles privées de se joindre à la grève des enseignants du secteur public ne doit pas se faire dans la violence. Selon elle,  tout doit se passer dans la paix. « Je n’ai jamais été violente dans ma lutte », précise-t-elle.

Pour  elle, ce sera une occasion pour ces écoles privées de montrer qu’elles sont inquiètes de la situation que traversent les enseignants payés par l’Etat congolais. « Que les enseignants, que les promoteurs des écoles privées ne puissent pas se sentir cibles mais plutôt nous voulons qu’ils accompagnent leurs collègues. Même si on n’a pas eu le temps d’aller les conscientiser, mais nous avons pensé que c’est bon. Parce que, selon apparemment la procédure du fonctionnement des écoles, si la grève dépasse plus de 50 jours, on va arriver à l’étape de déclarer l’année blanche qui va aussi toucher le secteur privé », justifie Rose TUOMBEANE.

Dans la foulée, elle a insisté que la Synergie de mouvements citoyens  et groupes de pression n’a pas pour intention de menacer les écoles privées. « C’est ici l’occasion pour moi de  dire que le mot ‘‘inquiéter’’ que j’ai utilisé, parce que j’ai dit que nous allons inquiéter les écoles privées, ce n’est pas à inscrire dans le contexte de dire qu’on va violer ou on va faire des actions de violence mais c’est dire que nous voulons amener les écoles privées à s’inquiéter des conditions de vie de leurs collègues, c’est-à-dire les amener à se préoccuper aussi », explicite cette actrice  sociale.

Rose TUOMBEANE en a profité pour mettre en garde des promoteurs d’écoles mal intentionnés qui seraient manipulés par des acteurs politiques.

« Je lance  ce message à certains politiciens qui commencent à manipuler certains promoteurs d’écoles privées. Madame Rose n’a  jamais été violente et sa lutte est toujours pacifique », ajoute la Coordonnatrice de la DYFEGOU.

Pour contexte, les ténors de la Synergie des mouvements citoyens et groupes de pression ont été  présents en l’assemblée du Syndicat des Enseignants du Congo, SYECO Butembo, le jeudi 17 octobre 2024 à son siège à Kitulu.

De là, le triumvirat Rose Tuombeane-Frank Mukenzi-Tembos Yotama aurait donné un message appelant les écoles privées à suspendre aussi leurs activités pour donner du poids  à la grève que le SYECO a décrétée depuis  le lundi 2 septembre 2024 pour réclamer l’amélioration des conditions salariales.

Et après la rencontre du vendredi 18 octobre au Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC), Franck Mukenzi, porte-parole de cette synergie a listé 4 actions à mener pour appuyer la grève des enseignants.

A partir de ce lundi, que les enseignants, les élèves, les professeurs puissent appuyer cette grève. Donc, dès lundi, ZERO UNIFORME. On ne veut pas voir d’autres enfants aller à l’école  alors que les enseignants des écoles publiques ne sont pas encore répondus au sujet de leurs revendications. Les enfants sont en train d’aller à l’école où il n’y a pas d’enseignants aux risques de vivre dans la délinquance. Parents, gardez donc vos enfants à la maison », restitue Franck MUKENZI, après la rencontre de ce vendredi.

Il souhaite que même l’école secondaire entre dans le jeu.

L’autre action, c’est d’adresser des correspondances aux partenaires et acteurs de la gratuité de l’enseignement de base au pays et à l’extérieur notamment la Banque Mondiale et l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).

La troisième action, c’est la campagne flotte des SMS aux autorités du pays en commençant par le Sommet de l’Etat, les Ministres, les députés nationaux.

La quatrième action, ce sont des sit-in aux bureaux du Directeur de province éducationnelle, de l’Inspecteur Principal Provinciale et à la Direction de Contrôle et de paie des enseignants.

Patient Akilimali