Butembo : Pour la LUCHA, le changement de la constitution est une réponse inadaptée aux véritables défis qui rongent le pays
Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, LUCHA-Section de Butembo s’oppose au projet de la révision constitutionnelle annoncée ces jours par le chef de l’Etat. Elle annonce une série d’actions citoyennes sur l’ensemble du territoire national à partir de ce mercredi 20 novembre 2024. Il l’a indiqué via un communiqué de presse rendu public ce mardi 19 novembre 2024, au Centre de Lecture et d’Animation Culturelle, CLAC-Butembo.
Dans ce communiqué, John FIMBO a, au nom du mouvement citoyen Lutte pour le Changement, jugé inopportune la modification de la constitution pendant la période au cours de laquelle les paisibles citoyens traversent des conditions sécuritaires très précaires caractérisées par l’occupation d’une partie de la RDC et l’activisme des rebelles ADF.
« Comment ose-t-il parler du changement constitutionnel alors qu’une partie du territoire national est sous occupation des forces armées étrangères M23/RDF? Une rébellion que Tshisekedi a hébergée et nourrie pendant 18 mois à Kinshasa. Nos compatriotes de Bunagana, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Lubero, Walikale, sous l’emprise du M23, vivent un calvaire. Des millions de déplacés internes survivent dans des conditions inhumaines, tandis que les ADF continuent de semer la terreur dans le territoire de Beni et en Ituri », se désole la LUCHA- Section de Butembo.
La LUCHA section de Butembo a déclaré que le changement de la constitution est une réponse inadaptée aux véritables défis qui rongent le pays. John FIMBO poursuit que l’insécurité alimentaire, la lutte contre le détournement de deniers publics, la levée de l’état de siège, la récupération des zones sous occupation du M23 sont autant des questions prioritaires qui nécessitent la préoccupation du Président de la République et non la révision de la constitution.
» Changer la constitution est une réponse inadaptée aux véritables défis auxquels le pays fait face : insécurité alimentaire, réduction du train de vie des institutions, lutte contre le détournement des derniers publics, fin de l’état de siège, récupération des zones occupées par le M23. Voilà autant de questions prioritaires qui devraient préoccuper le Président Tshisekedi, et non le changement de la constitution, qui constituerait un coup d’Etat et une dérive antidémocratique. Notre message est sans ambiguïté : nous veillerons à ce que le Président Félix Tshisekedi quitte le pouvoir en 2028, au terme de son second et dernier mandat. Nous ne le laisserons pas torpiller un seul instant la constitution dans le but de s’éterniser au pouvoir « , précise John FIMBO, militant de la LUCHA.
Par ailleurs, cette structure citoyenne annonce une série d’actions sur toute l’étendue du territoire national dans le cadre de faire échec aux manœuvres du pouvoir en place dès ce mercredi 20 novembre 2024.
Pour John FIMBO, les séances de sensibilisation vont se tenir dans plusieurs entités pour protester contre la révision de la constitution.
» A partir de ce mercredi 20 novembre 2024, la LUCHA organise une série d’actions citoyennes implacables sur l’ensemble du territoire national pour faire échec à toutes les manœuvres du pouvoir en place. Une sensibilisation sans relâche débutera ce jour dans chaque province, ville, territoire, commune, village, quartier et avenue pour dire non au changement ou à la modification de la constitution. Nos actions seront d’une intensité extrême. Conformément à l’article 64 de notre constitution, nous déclarons, par ce communiqué, une guerre démocratique et populaire pour la défense de la constitution », annonce la Lutte pour le Changement.
Pour rappel, le Président de la République Démocratique du Congo, Felix Tshisekedi a, au cours de son meeting tenu à la place de la Poste à Lubumbashi, Chef-lieu de la Province du Haut-Katanga, samedi 16 novembre dernier confirmé sa détermination de « réviser ou de changer la constitution du pays pour l’intérêt du peuple congolais ».
Victoire Pozite