Butembo : Passionnée par l’autonomie, Nathasha Masika ne rêve pas abandonner ses jobs à cause de l’amour
Le métier de réparation des motos pour une femme n’est pas un travail de la honte. Les femmes doivent penser au-delà de ce qu’elles imaginent et se rendre autonomes. Propos tenus par Masika Vayititya Nathasha lors d’une interview nous accordée le mardi 22 octobre 2024.
Cet ingénieur agronome et réparatrice des motos note que la femme ne doit pas se limiter sur ce qu’elle fait, mais plutôt travailler au-delà de l’imagination. Masika Vayititya Natasha signale aux hommes d’écarter de mauvaises illusions contre une femme qui roule sur une moto avec embrayage et qui exerce la technique.
« La réparation des motos et le métier de technique ne sont pas de métiers de la honte, car on y gagne de l’argent. Les femmes doivent aller au-delà de ce qu’elles imaginent pour faire mieux. Ne restez pas à la maison sans rien faire, il y a plusieurs centres de formation en ville de Butembo où on peut s’intégrer. Souvent les hommes qui me voient en train de rouler sur une moto avec embrayage disent qu’une fois au foyer, je peux gifler mon mari, loin de là », indique-t-elle.
Notre interlocutrice veut être une femme indépendante et insiste qu’un homme qui veut la prendre pour mariage ne peut pas la contraindre d’abandonner ce métier de réparation et d’autres activités. « J’aime être une femme indépendante concernant le travail, je ne veux pas dépendre de quelqu’un. Si je trouve un jour un homme qui compte m’épouser et qui me dit d’abandonner mes jobs de la technique, je ne serai pas prête pour ça, car je ne peux pas laisser le travail à cause de l’amour », souligne-t-elle.
Il faut noter que cette brave femme exerce occasionnellement le métier de réparation de motos à l’atelier de son maître Siméon, sur le boulevard Julien Paluku ex rue Kinshasa, en bas de la Coopec Coodefi et de l’agence Haojin.
A part ce métier, elle exerce les activités agricoles dans son domaine d’agronomie, sa filière d’études à l’UCG.
Samuel Lukalango