Butembo-Manguredjipa : Le RENADEL soutient les journées sans activités décidées par les forces vives pour réclamer la paix

Début ce jeudi 15 mai 2025 des journées sans activités dans différentes contrées de l’axe routier Butembo-Manguredjipa en territoire de Lubero. L’objectif de cette grève s’inscrit dans le cadre de réclamer la paix, ainsi que la concrétisation des opérations SHUJAA entre les forces armées de la république démocratique du Congo et l’armée ougandaise basées dans la région.
Le Réseau national des élites (RENADEL), par le biais de son coordonnateur CYPRIEN SANGALA dit se joindre aux cris de la population qui ne cesse de mourir sans intervention efficace de la part des forces de sécurité face aux ennemis de la paix.
Selon Maître Cyprien SANGALA, les militaires FARDC et de l’UPDF affectés depuis une année dans cette partie n’aspirent plus confiance au regard de piètres résultats de leurs opérations. Il pense qu’il est temps pour que la population soit entendue dans les limites de ses droits et dans le respect de la sacralité de vie humaine.
«Nous avons une bonne motivation de cette grève et nous sommes partis sur base d’une certaine réalité de ce que nous avons vécu sur l’axe Manguredjipa, depuis une année. La population du secteur de Bapere, du groupement Manzya ainsi que Mwenye va réaliser trois cents soixante jours ce 12 juin 2025. Un anniversaire très triste de massacres de milliers de citoyens innocents. Et dans tout ça, lorsque nous évaluons les actions de l’ennemi par rapport aux responsabilités et devoirs de services de sécurités, on va se rendre compte que sur le plan opérationnel, l’ennemi opère il n’y a jamais d’opérations décisives de l’armée congolaise avec son partenaire UPDF. Il est inacceptable que l’ennemi fasse une année et qu’à moins de 15 km, seulement aux environs du centre, comme NZIAPANDA, MANGUREJIPA, BYAMBWE, l’ennemi y tue des civils mais l’armée passe un bon sommeil, dans la région sans mesurer la teneur de la menace. Et les groupes armés, de qui on attendrait aussi une riposte exemplaire tombe dans la complicité et pendant ce temps les services de renseignement font l’aveugle dans l’exercice de leur travail », se révolte Cyprien SANGALA.
Pour lui, cette grève de la société civile a déjà sa place au regard du mépris des cris des acteurs des organisations de droits de l’homme de la région.
Pour rappel, les journées de jeudi, vendredi, samedi et dimanche de cette semaine sont déclarées dans activités par la Synergie des forces vives du secteur des Bapere et de la chefferie des Baswagha.
Par conséquent, les entités longeant la route Butembo-Manguredjipa ont connu une paralysie d’activités à l’exception des alimentations, boucheries et officines pharmaceutiques.
Rachel Borive