Butembo-Manguredjipa : La Société civile ne veut plus de militaires FARDC-UPDF et wazalendo inefficaces
Comme prévu, la Société civile a tenu une rencontre sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’axe Butembo-Manguredjipa ces jours. Cette réunion a eu lieu le dimanche 11 mai 2025 dans la salle FEC de Manguredjipa.
L’Assemblée générale a convoqué les leaders communautaires de l’axe Butembo-Manguredjipa, les noyaux de la société civile, les chefs d’Établissements scolaires, les présidents des Opérateurs économiques notamment de BYAMBWE, NJIAPANDA, KAMBAU, MANGUREDJIPA, les opérateurs miniers et responsables des Coopératives minières, les responsables des Associations de Transport, les autorités religieuses, les Associations Féminines, les responsables des institutions Sanitaires et d’autres acteurs sociaux.
Ensemble, les participants à cette rencontre ont demandé aux autorités de protéger la population. Si rien n’avance en termes de cette protection, les journées de jeudi, vendredi et samedi seront sans activités.
C’est ce qu’a fait savoir PALUKU KAGHENI Samuel, Président de la Société civile en secteur des Bapere.
« L’ennemi commence à entrer dans des agglomérations et pourtant il tient même la paisible population sans aucune intervention. Et nous venons de décider de remplacer les commandements parce que nous avons compris qu’il y a une défaite totale et on dit souvent qu’il n’y a pas de mauvaises troupes, il y a seulement un mauvais chef. Il y a des faux Wazalendo qui sont dans la zone, qui sont en train de servir des béquilles à ces malfrats, qui sont en train de tuer la paisible population. En tout cas, leur bilan est négatif. Il y a aussi les éléments UPLC, il y a les NDC rénovés. En tout cas, leur bilan est négatif. Et c’est pourquoi nous avons recommandé que ces gens doivent quitter chez nous », restitue PALUKU KAGHENI Samuel.
Dans la foulée, indique que cette réclamation s’adresse également aux éléments UPDF, venus en appui aux FARDC dans la traque des ADF. Les participants à ladite rencontre ont constaté que la présence des militaires de l’UPDF n’a pas été suivie de l’ampleur attendue des opérations de traque contre les ADF.
« Autre élément, nous devons appeler les Ougandais à matérialiser les opérations Shujaa dans la zone. Bien sûr, ils sont venus appuyer, mais ils sont dans la zone. Mais alors les actions, les gens sont en train de mourir. Et c’est pourquoi il faut qu’ils se donnent le courage de faire à ce que les opérations Shujaa soient lancées », poursuit-il.
S’agissant du modus vivendi, cet acteur des forces vives conclut : « Il n’y aura pas d’abord de marche. Nous allons rester à la maison. Nous serons en train de méditer et à ce que le gouvernement réponde bien sûr à nos revendications. Nous avons souffert ».
Pour rappel, la nuit de Mercredi au jeudi 8 mai courant, la localité de Njiapanda dans le Quartier MAMBEMBE en groupement MANZIA a été attaquée par les ennemis de la paix. Des pertes en vies humaines, des personnes blessées, des biens et maisons incendiées sans oublier des civils kidnappés, sont autant des dégâts enregistrés.
Bien plus, des malfrats ont également attaqué le village de MASEME en groupement de BAREDJE, Secteur des Bapere la journée du même Jeudi tuant ainsi 10 personnes. Suite à ces cas et à bien d’autres, la Société civile a décidé de briser le silence, l’heure étant grave.
Patient Akilimali