Butembo : L’ISPRON remercie des habitants qui proposent de petits boulots aux déplacés pour qu’ils renoncent progressivement à la mendicité
Les nouveaux déplacés de guerre qui sont hébergés à Butembo doivent se donner au travail pour éviter la mendicité. C’est le message de l’Intégration Sociale pour la Promotion des Nécessiteux, ISPRO.N en sigle. Sa secrétaire exécutive, Masika Kahindo Marie-Jeanne a lancé ce message le lundi 19 Août dernier lors d’une interview accordée à la Radio Elimu de l’UOR à l’occasion de la journée de l’aide humanitaire.
Notre interlocutrice a fait voir que, la mendicité que pratiquent certains déplacés de guerre pour vivre n’est pas une vertu. C’est ainsi que Masika Kahindo Marie-Jeanne propose que ces nécessiteux créent des amitiés avec les voisins et les églises qui sont dans leur entourage.
Elle pense que cette amitié permettra à ces déplacés de guerre de trouver de petits boulots.
« Pour s’intégrer dans la société, il faut avoir l’occupation. Alors, pour les nouveaux déplacés nous avions dit qu’il ne faut pas qu’ils imitent des anciens déplacés qui ont l’habitude de quémander. Quand on quémande chaque jour, vous devenez paresseux. Alors, nous sommes en train de leur apprendre des activités génératrices de revenus et nous sommes en train de leur dire, au lieu de circuler dans la ville en demandant quelque chose gratuitement comme ça, qu’ils arrivent dans le voisinage, qu’ils s’habituent aux gens, c’est le social. Qu’ils demandent des occupations. En commençant par l’église. Quand on prie avec les chrétiens, on doit leur dire que vraiment de là où j’étais venu, j’étais habitué à travailler, à faire le champ ou autres activités. Les gens doivent facilement s’occuper d’eux. Il y a des personnes qui n’hésitent pas à donner des boulots. Que les déplacés habitués à quémander tous les jours m’excusent pour ce message », a-t-elle insisté.
Il sied de rappeler qu’au moins 14 748 déplacés de guerre vivent difficilement à Butembo suite à l’activisme des rebelles ADF et M23. Ce qui pousse à croire que la misère qu’ils traversent, les conduirait à la mendicité.
Georges Lomba