Butembo : l’Institut Bonangue et la prise en charge de 50 élèves déplacés
Au moins 50 élèves déplacés venus de Manguredjipa et d’autres entités insécurisées par rebelles ADF seront pris en charge par l’institut Bonangue basée à Katsya, dans la commune Kimemi en ville de Butembo. Richard Makanza, préfet des études de cet établissement scolaire l’a confirmé ce lundi 09 septembre 2024 à notre reporter au bureau de l’ISPRON.
Abordés par votre reporter au bureau de l’intégration sociale pour la promotion des nécessiteux, ISPRON, ces élèves ont indiqué avoir abandonné leurs milieux d’origine à cause de l’activisme des rebelles ADF.
Ces futurs cadres du pays invitent le président de la Républiques, ainsi que le gouvernement à imposer la paix à l’Est du pays et protéger l’intégrité territoriale.
« Je m’appelle Kahambu Moavingi, je suis venue de Manguredjipa, nous sommes arrivés ici à Butembo à cause des massacres chez nous. Je suis en deuxième commerciale et gestion. Merci au préfet de Bonangue et aux dirigeants de l’ISPRON. Je demande au gouvernement et aux députés que nous avions votés de finir les massacres chez nous ».
« Je m’appelle Kasoki Vagheni je suis en 8ème année. Je dis merci au préfet et à tous ».
« Je m’appelle Kasereka Nziwa Shukuru. Suis venu de Lwemba en Ituri, je fais la première année des humanités sociales. Que le Président dirige bien son pays, qu’il nous donne la sécurité et qu’il protège bien les frontières ».
Pour sa part, Richard Makanza, préfet des études de cet établissement scolaire s’est dit motivé par la vie future de ces jeunes qui peuvent être exposés à plusieurs risques dus à l’oisiveté.
Il appelle ses collèges préfets à intégrer également les déplacées dans leurs écoles respectives.
« Je suis venu les récupérer afin qu’ils puissent aussi étudier dans mon école, qu’on puisse les aider pour ne pas chômer l’année. Peut-être, s’ils restaient dans l’oisiveté, il y a lieu qu’ils deviennent enfants de la rue en ville. J’appellerais mes collègues préfets à avoir un cœur de parent et chrétien, puisque sont des enfants qui, peut-être demain ou après-demain, peuvent nous remercier d’une manière ou d’une autre et Dieu pourra aussi nous bénir. Ils ne se sont pas faits déplacés et cela n’est pas de leur faute aussi », appelle ce préfet.
Il convient de noter que cette prise en charge gratuite des frais scolaires par l’institut Bonangue ressort de la collaboration entre les autorités de l’ISPRON et la sous-division de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté Butembo II.
Il faut rappeler que dans un communiqué rendu public en août dernier, les chefs de deux sous-divisions de la ville de Butembo avaient invité les écoliers et élèves déplacés, à s’identifier afin qu’ils soient affectés dans des écoles de la place.
Samuel Lukalango