Butembo : L’initiative TAXIMEN EN DANGER demande aux autorités de fixer l’opinion sur le statut du groupe qui a fouetté à mort le taximan Grâce
Retour sur les faits à la base de la tension qui a vécu ce vendredi 25 octobre 2024 au centre-ville de Butembo. Le fait déclencheur c’est la mort d’un taximan, membre de l’Association de Taximen Motos et Véhicules (ATAMOVE).
Ledit taximan est du parking La Victoire. KAMBALE GRACE a succombé à ses blessures dans une structure sanitaire après avoir été tabassé par de présumés résistants patriotes basés sur la colline Munzambaye vers Furu au quartier Congo ya Sika, commune Vulamba à Butembo.
En réaction, ses collègues taximen ont exprimé leur colère dans les rues et avenues du centre-ville ce vendredi. Et, l’Initiative TAXIMEN EN DANGER dénonce cette mort de plus d’un taximan.
Son Coordonnateur KASEREKA MALULE Jérôme introduit que, ledit taximan aurait été arrêté par des wazalendo la nuit de mardi au mercredi dernier pendant qu’il revenait d’un endroit où il est allé assister à un match télévisé. Il a ensuite été soumis à une bastonnade.
Ce sont les blessures consécutives aux coups de fouet qui ont poussé ses agresseurs à le dépêcher vers le Centre hospitalier LUVIKA.
L’Initiative TAXIMEN EN DANGER s’interroge sur le patriotisme d’un groupe de gens qui, au lieu d’aider à sécuriser les habitants, les soumet plutôt à des actes de torture.
« Ce match a pris fin la nuit et il était en train de retourner chez lui. Il a été amené dans un camp pour subir des fouets, des tortures. Nous déplorons ce comportement. Trop c’est trop, les taximen sont devenus la cible des malintentionnés. On ne comprend pas que des éléments qui s’appellent des Wazalendo puissent agir ainsi. Nous pensons que les Wazalendo sont des personnes sont des personnes qui doivent contribuer à la sécurité et au développement de la ville et ailleurs. On ne comprend pas comment ils sont les premiers à infliger des conditions inhumaines à la population jusqu’à ce niveau-là », dénonce-t-il.
Abordé par la presse, Jérôme MALULE demande que les enquêtes soient bien diligentées et que justice soit faite. Dans la foulée, il invite l’autorité urbaine à éclairer la lanterne de la population sur la mission de ce groupe.
« Heureusement, nous venons de savoir le groupe qui l’avait tabassé. On ne sait pas s’ils sont là sur base de l’ordre de quelle autorité. Peut-être, il y a une collaboration. Nous venons de faire un tour dans des hôpitaux, nous venons de constater qu’il y a des personnes qui sont dans des conditions alarmantes, des personnes tabassées qui ne sont plus capables de se relever de leurs lits. On apprend même que, au niveau de ce camp-là, il y a des cachots souterrains où les gens sont gardés. Je voudrais que l’autorité nous dise s’ils ont déjà installé camp là-bas, s’agit-il d’une nouvelle force venue nous sécuriser ? Et voilà alors les conséquences », demande Jérôme MALULE.
A cette occasion, l’Initiative TAXIMEN EN DANGER souhaite l’identification systématique des groupes « wazalendo » pour savoir qui est où pour faire quoi.
La Rédaction