Butembo : Le militaire MAGHUSU condamné à 5 ans de prison et au paiement des amendes pour abattage d’un éléphanteau

Le premier sergent BAULE MAGHUSU Serge vient d’être condamné ce mercredi 08 Novembre 2023 par le tribunal militaire garnison de Butembo à une peine de 5ans avec paiement des amandes de 500millions de francs congolais. Il était poursuivi pour dissipation des munitions, non respect des consignes et braconnage d’un éléphanteau à Katirkwaze, dans la partie Nord du parc national de Maiko,  le 02 octobre dernier.

Le prononcé du jugement est intervenu à 11heures de ce mercredi 08Novembre 2023 dans l’enceinte du tribunal militaire garnison de Butembo. La dissipation des munitions, le non respect des consignes et le braconnage d’un éléphanteau le 02 octobre dernier, dans cette partie du secteur de Bapere, territoire de Lubero, sont les faits portés à sa charge.

Ce militaire qui a servi sous le drapeau sans antécédent judiciaire durant 34 ans, vient d’écoper de 5 ans de servitude pénale et d’une amande de 500millions de francs congolais, retient-on du jugement lu par le colonel magistrat Pumbulu Masuta Michel, président du tribunal garnison de Butembo.

Pour sa part, Maitre Muhindo Kavunja, avocat conseil de l’Institut congolais pour la conservation de la nature, ICCN, partie civile au procès, se dit satisfait du jugement rendu et pense que ce dernier devra servir d’exemple aux autres.

Il convient de noter que le condamné premier sergent Baule Maghusu Serge avait été arrêté dans cette entité, muni de 2 ivoires d’éléphanteaux, 5 morceaux de viande boucanée de cette bête, ainsi qu’une arme AK 6892 garni de 29 cartouches.

Rappelons que lors de l’instruction du dossier, le condamné  avait confirmé avoir tué cette bête du patrimoine mondial, alors qu’il avait été envoyé dans cette zone par sa hiérarchie avec sa mission de vérifier les informations sur les mouvements subversifs.

Ce dernier a signalé au tribunal qu’il avait été autorisé par un certain Désiré, chef du village, qui aurait dénoncé la divagation de cet éléphanteau qui détruisait les cultures de la population.

A la question de savoir si le condamné connait les limites dudit parc dans cette partie, celui-ci a souligné dans ses propos qu’il supposait que cet animal était en dehors du parc.

Par ailleurs, le conservateur de l’ICCN  dans la partie Nord  de ce parc, dans son expertise sur requête du tribunal, a confirmé que l’éléphanteau a été abattu par ce militaire FARDC au sein du parc.

Il a renchérit que la population qui reste à Katirkwaze y vit clandestinement, car cette partie est dans le parc national de Maiko.                 

Samuel Lukalango