Butembo : La Société civile frappe d’interdiction les actions « gravissimes » visant à soutenir la lutte des enseignants grévistes
La Société civile, forces vives, coordination de Butembo, suspend toutes les actions « gravissimes » consistant à appuyer la grève des enseignants. Elle l’a indiqué à travers une déclaration rendue publique ce samedi 19 octobre 2024.
Intervenant sur RTVH le soir de ce samedi, le Révérend MATHE SAANANE a d’abord fait entendre que la lutte des enseignants grévistes est noble pour autant qu’elle vise à inciter le Gouvernement à améliorer les conditions salariales des professionnels de l’éducation.
Il se convainc que l’Assemblée nationale a déjà saisi les revendications des grévistes. Quitte à elle de les prendre en compte dans la loi budgétaire qui sera votée dans quelques jours.
En attendant les réponses que va apporter le Gouvernement à ces revendications, la Société civile dit suspendre les actions « gravissimes » dans cette lutte.
Pour contexte, les ténors de la Synergie des mouvements citoyens et groupes de pression ont été présents en l’assemblée du Syndicat des Enseignants du Congo, SYECO Butembo, le jeudi 17 octobre 2024 à son siège à Kitulu.
De là, le triumvirat Rose Tuombeane-Frank Mukenzi-Tembos Yotama aurait donné un message appelant les écoles privées à suspendre aussi leurs activités pour donner du poids à la grève que le SYECO a décrétée depuis le lundi 2 septembre 2024 pour réclamer l’amélioration des conditions salariales.
Et après la rencontre du vendredi 18 octobre au Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC), Franck Mukenzi, porte-parole de cette synergie a listé 4 actions à mener pour appuyer la grève des enseignants.
A partir de ce lundi, que les enseignants, les élèves, les professeurs puissent appuyer cette grève. Donc, dès lundi, ZERO UNIFORME. On ne veut pas voir d’autres enfants aller à l’école alors que les enseignants des écoles publiques ne sont pas encore répondus au sujet de leurs revendications. Les enfants sont en train d’aller à l’école où il n’y a pas d’enseignants aux risques de vivre dans la délinquance. Parents, gardez donc vos enfants à la maison », restitue Franck MUKENZI, après la rencontre de ce vendredi.
Il souhaite que même l’école secondaire entre dans le jeu.
L’autre action, c’est d’adresser des correspondances aux partenaires et acteurs de la gratuité de l’enseignement de base au pays et à l’extérieur notamment la Banque Mondiale et l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).
La troisième action, c’est la campagne flotte des SMS aux autorités du pays en commençant par le Sommet de l’Etat, les Ministres, les députés nationaux.
La quatrième action, ce sont des sit-in aux bureaux du Directeur de province éducationnelle, de l’Inspecteur Principal Provinciale et à la Direction de Contrôle et de paie des enseignants.
Patient Akilimali